Il devient, en , vicaire général de Porchez, nommé évêque Saint-Pierre et Fort-de-France. En , il est nommé à la tête de la paroisse de Fort-de-France[1]. À la mort du prélat, l'abbé Blanger reste attaché à l'administration du diocèse et assume la longue vacance du siège ce qui le fit apprécier du clergé local. Son rôle est particulièrement important, car il n'hésite pas à fournir à l'épiscopat mexicain l'hospitalité durant son séjour à Fort-de-France, lors de l'expédition du Mexique. Il noue ainsi des relations avec les plus hauts personnages de la marine française. Il contribue à calmer l'effervescence des zouaves révoltés qui s'étaient emparés d'un des forts de la ville.
À la suite de l'insurrection du sud de l'île de la Martinique en , l'abbé Blanger assiste dans leurs derniers moments les cinq rebelles qui furent condamnés à être fusillés au polygone Desclieux, en décembre [2].
Évêque de la Guadeloupe et de Basse-Terre
Le nouvel évêque de la Martinique, Amand-Joseph Fava, appuya l'abbé Blanger auprès du pape Pie IX. Il le présente comme le plus à même de succéder à Joseph-Clair Reyne au siège épiscopal de Basse-Terre. Nommé par décret du , Blanger est préconisé le et sacré le cinquième évêque de la Guadeloupe depuis la création de l'évêché de Basse-Terre, en . La cérémonie se déroule à Saint-Sulpice (Paris) le , sous les auspices de Florian Desprez, archevêque de Toulouse. le , Blanger arrive à Basse-Terre[1].
En , il voue l'ensemble de son diocèse au Sacré-Cœur[3]. De même, l'année suivante, dans le développement de la dévotion mariale qui touche les Antilles, il relance la dévotion envers Notre-Dame de Guadalupe, dont une statue est placée au-dessus de l'entrée de la cathédrale de Basse-Terre. En , il choisit une livre de prière pour cette dévotion et annonce que quarante jours d'indulgence sont accordées aux fidèles qui réciteraient cinq Pater et cinq Ave devant la statue[4]. Enfin en , il instaure un pèlerinage diocésain en l'honneur de Notre-Dame de Guadeloupe qui se déroule le en direction d'un oratoire situé aux Abymes[5]. En , il réorganise son diocèse en doyennés et paroisses[6].
Évêque de Limoges
Il est transféré au siège épiscopal de Limoges par décret du , en remplacement de Pierre-Henri Lamazou, décédé. Son installation solennelle eut lieu le mercredi en la cathédrale de cette ville[7].
Benjamin Blanger est mort le dimanche des suites d'une longue maladie [8]. Amand-Joseph Fava prononcera l'éloge funèbre du défunt dans la cathédrale de Limoges, le [9].
D'azur, au sautoir d'or accompagné de quatre tiges de roseaux du même[11].
Sources
"La Semaine religieuse du diocèse de Tulle", 1er septembre 1883, no 35, p. 456-457.
Guilbaud (Abbé), Les étapes de la Guadeloupe religieuse, Basse-Terre, Imprimerie catholique, , 228 p. (lire en ligne)
Philippe Delisle, Histoire religieuse des Antilles et de la Guyane françaises : Des chrétientés sous les tropiques ? 1815-1911, Paris, Éditions Karthala, coll. « Mémoire d'Églises », , 347 p. (ISBN2-84586-085-4, OCLC44971779, BNF37119805, présentation en ligne)
Références
↑ a et bGuilbaud (Abbé), Les étapes de la Guadeloupe religieuse, Basse-Terre, Imprimerie catholique, , 228 p. (lire en ligne), p. 203
↑Philippe Delisle, Histoire religieuse des Antilles et de la Guyane françaises : Des chrétientés sous les tropiques ? 1815-1911, Paris, Éditions Karthala, coll. « Mémoire d'Églises », , 347 p. (ISBN2-84586-085-4, OCLC44971779, BNF37119805, présentation en ligne), p. 191
↑Philippe Delisle, Histoire religieuse des Antilles et de la Guyane françaises : Des chrétientés sous les tropiques ? 1815-1911, Paris, Éditions Karthala, coll. « Mémoire d'Églises », , 347 p. (ISBN2-84586-085-4, OCLC44971779, BNF37119805, présentation en ligne), p. 193
↑Philippe Delisle, Histoire religieuse des Antilles et de la Guyane françaises : Des chrétientés sous les tropiques ? 1815-1911, Paris, Éditions Karthala, coll. « Mémoire d'Églises », , 347 p. (ISBN2-84586-085-4, OCLC44971779, BNF37119805, présentation en ligne), p. 198
↑Guilbaud (Abbé), Les étapes de la Guadeloupe religieuse, Basse-Terre, Imprimerie catholique, , 228 p. (lire en ligne), p. 204
↑La Semaine religieuse du diocèse de Tulle, no 41, 13 octobre 1883.
↑Oraison funèbre de Mgr François-Benjamin-Joseph Blanger, évêque de Limoges, prononcée dans l'église cathédrale de Limoges, le 25 janvier 1888: par... Mgr Amand-Joseph Fava, M. Barbou, 1888, 48 pages.