Benedict AndersonBenedict Anderson
Benedict Richard O'Gorman Anderson, né le à Kunming (Chine) et mort le à Batu[1] dans la province indonésienne de Java oriental, est un historien irlandais qui est connu pour ses travaux sur le nationalisme, ainsi que sur l'histoire et la culture de l'Asie du Sud-Est. BiographieNé d'un père anglo-irlandais et d'une mère anglaise, il est le frère de l'historien Perry Anderson. Il fait ses études aux États-Unis (Université Cornell) et en Angleterre (université de Cambridge). Professeur émérite de l'Université Cornell, à New York, aux États-Unis, il enseigne les relations internationales, se spécialisant sur le nationalisme, l'Asie du Sud-Est et plus particulièrement sur l'Indonésie[2] et la Thaïlande. Il meurt dans son sommeil le à Batu en Indonésie[3] Travaux sur le nationalismeAnderson est surtout connu pour son ouvrage majeur Imagined Communities. Reflections on the Origin and Spread of Nationalism, paru en 1983 (traduction française 1996, L'imaginaire national : réflexions sur l'origine et l'essor du nationalisme, Paris, La Découverte). Placé dans une approche constructiviste, il se demande pourquoi une si large proportion de gens dans le monde croient qu’ils font partie d’une nation « propre » et pourquoi ils y demeurent fidèles. Il focalise ainsi son approche sur la notion d'« imaginaire collectif », à partir duquel il en retire une définition de la nation : « une communauté politique imaginée ». Soit une communauté imaginée, réunissant des gens qui ne se connaissent pas et qui ne se croiseront jamais mais qui éprouvent un fort sentiment d’appartenance à une communauté. Cette construction identitaire est une force issue du passé. Elle émerge alors que trois autres conceptions culturelles perdent de leur influence :
La fin de ces trois conceptions permet ainsi l'émergence d'une nouvelle conscience culturelle. Cette nouvelle conscience culturelle trouve sa source dans le développement du capitalisme, l'émergence d'une nouvelle technologie de communication (l'imprimerie, on parle ainsi de « capitalisme d'imprimerie ») et le développement des langues vernaculaires. Pour Anderson, le succès du nationalisme repose sur sa capacité à combiner universalisme et particularisme, tout en restant compatible avec d’autres idéologies politiques. Selon Anderson le moteur principal de l'apparition des nationalismes européens depuis le XVIIe siècle a été la diffusion de livres en langues vernaculaires au moyen de ce qu'il appelle le "capitalisme d'imprimerie"[4]. L'auteur cerne également de manière précise les mécanismes qui ont favorisé le développement du sentiment national[5] :
Culture indonésienneUne part importante des travaux d'Anderson est consacrée à l'histoire et à la culture indonésienne[2]. Il contribue notamment à remettre en question la version officielle des massacres de 1965[2]. PublicationsEn anglais
Traductions en français
DistinctionsNotes et références
AnnexesArticles connexesLiens externes
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