Bataille de KlyastitsyBataille de Klyastitsy
La bataille de Klyastitsy par Peter von Hess.
Batailles
Front des Pays-Bas :
Géolocalisation sur la carte : Europe
Géolocalisation sur la carte : Biélorussie
La bataille de Klyastitsy est un engagement relativement mineur de la campagne de Russie qui eut lieu du au près du village de Kliastitsy, sur la route de Polotsk à Sebej (actuelle Biélorussie). Dans cette bataille, l'armée russe est commandée par le prince Pierre Wittgenstein et les troupes françaises par le maréchal Nicolas Charles Oudinot. Cet engagement fait partie d'une série de combats (Yakoubovo, Kliastisty et Sivatchtchina) que les Français connaissent sous le vocable de bataille de la Drissa (du au ), du nom de la rivière qui coule au sud de ces villages. ContexteLe , douze escadrons de cavalerie français sont attaqués par surprise par huit escadrons de hussards et de cosaques du général russe Jacob Koulnev. Malgré leur supériorité numérique, les cavaliers français perdent l'escarmouche et battent en retraite. Le maréchal Oudinot est chargé de couvrir le flanc gauche de la Grande Armée, alors à Vitebsk. En effet, une attaque sur Saint-Pétersbourg, située à plus de 500 km, est chose impossible avec les effectifs dont il dispose (28 000 hommes). La batailleLa bataille commence le à 14 heures. L'avant-garde russe menée par le général Koulnev (4 000 hommes) affronte l'avant-garde française près du village de Yakoubovo. Koulnev parvient à encercler les Français, mais ceux-ci gardent le contrôle du village. Le jour suivant, après plusieurs attaques et contre-attaques, la pression des Russes force Oudinot à faire retraite sur Kliastitsy. Afin de poursuivre leur avance, les troupes russes doivent traverser la rivière Nichtcha. Oudinot commande d'incendier l'unique pont. Tandis que la cavalerie russe patauge dans la Nichtcha, le 2e bataillon du régiment de grenadiers de Pavlovsk se précipite sur le pont en flammes, tel que dépeint dans le tableau de Peter von Hess[1]. Après avoir traversé la rivière Drissa le , Koulnev poursuit les Français avec plusieurs régiments de cavalerie et un bataillon d'infanterie, mais il commet l'erreur de combattre dos à la rivière. Ses unités tombent dans un guet-apens et essuient des pertes sévères sous le feu de l'artillerie française. Koulnev lui-même est mortellement blessé par un boulet de canon qui lui emporte les deux jambes et succombe le jour même. Après cette série de rencontres, Oudinot se replie sur sa base de Polotsk[1], volontairement et sans être poursuivi. Bien que Napoléon ait été très mécontent de cette manœuvre, on ne peut parler de victoire russe tel que le décrivent les historiens anglais depuis deux siècles. Le suivant, le général Gouvion-Saint-Cyr, remplaçant Oudinot blessé, vainc suffisamment Wittgenstein pour que ce front reste tranquille pendant deux mois. Ce dernier reçoit l'ordre impérial et militaire de Saint-Georges de deuxième classe. On rapporte qu'Alexandre Ier de Russie l'appelle désormais : « le sauveur de Saint-Pétersbourg ». Le capitaine Krylov, dont l'unité a été la première à traverser la rivière sur le pont en flammes, reçoit pour sa part l'ordre de Saint-Georges de quatrième classe. Notes et références
Sources
|