Bataille d'Anghiari (1440)Bataille d'Anghiari
Dessin de Rubens (1603) d'après l’œuvre perdue de Léonard de Vinci : La bataille d’Anghiari
Notes selon les sources, d'une soixantaine à 900 morts Batailles
La bataille d'Anghiari entre les Milanais et les Florentins (vainqueurs) eut lieu le près d'Anghiari en Toscane. Une bataille aussi impressionnante que décisiveLa renommée d'Anghiari en Toscane provient principalement du fait d'avoir été, le mercredi 29 juin 1440, le théâtre d’une bataille qui vit la victoire des Florentins guidés par le condottiere Micheletto Attendolo (de la famille Sforza), alliés aux troupes papales sous le commandement d'un autre mercenaire, Pietro Giampaolo Orsini, et à un détachement de cavalerie vénitienne, sur les Milanais menés par Niccolò Piccinino, envoyé par le duc Philippe Marie Visconti pour créer une diversion dans son conflit principal avec Venise. Les troupes de Piccinino, supérieures en nombre et à l'offensive, furent attendues de l'autre côté d'un pont par celles des Florentins et leurs alliés. Les adversaires réussirent plusieurs fois à passer le pont, sans toutefois réussir à s'imposer de l'autre côté. La bataille consista principalement en un affrontement de cavalerie, dans l'espace restreint du pont, l'infanterie intervenant quand un groupe avait réussi à passer. La controverse sur les pertesMachiavel parle de cette bataille sur un ton ironique : « dans un combat si acharné qu'il dura quatre heures entières, il n'y eut de tué qu’un seul homme, qui, encore, ne périt pas par le fer ennemi ou par aucun coup honorable, mais qui tomba de cheval et fut foulé aux pieds des chevaux[1] ». Cependant, comme l'écrit Franco Cardini
Machiavel, écrivant quatre-vingts ans après les faits, consacre en effet le fonds de son discours à mettre en garde ses contemporains contre l'usage des mercenaires, qui, explique-t-il, font la guerre à leur propre profit, et non selon l'intérêt de leurs commanditaires. Une bataille décisiveCependant, Piero Bargellini (it)[3] rappelle que si le bilan militaire s’est révélé modeste, le bilan politique de la bataille d'Anghiari ne le fut pas, car les Florentins célébrèrent cette bataille comme une grande et décisive victoire. Machiavel souligne, cette fois avec plus de profondeur historique, que «… la victoire fut beaucoup plus utile pour la Toscane que nuisible pour le duc de Milan. En effet, si les Florentins avaient perdu lors de cette journée, la Toscane lui appartenait, et en perdant lors de cette même journée, il n’a rien perdu d’autre que les armes et les chevaux de son armée que l’on peut récupérer avec assez peu d’argent… »[4]. La puissance des Medicis, patrons de Machiavel à Florence, se trouva également confortée par la retraite des Milanais. Si les conséquences d'une défaite sur Florence eussent été catastrophiques, on doit aussi considérer les effets sur l'allié des Florentins, le pape Eugène IV, qui se trouvait exilé de Rome depuis neuf ans, et put y revenir en 1440, tandis que l'antipape Félix V, soutenu par le duc de Milan, finit, en 1449, par se soumettre au pape Nicolas V. Léonard de Vinci entre en scène![]() ![]() La bataille aurait sûrement été oubliée si, soixante ans plus tard, les magistrats de Florence, pour décorer la Salle des Cinq-Cents du Palazzo Vecchio avec des œuvres rappelant les principales actions de la République, n’avaient confié à Léonard de Vinci le soin de peindre la « Bataille d'Anghiari ». Après la réalisation des esquisses, la partie centrale, c'est-à-dire le combat autour du drapeau, fut posée au mur. Bibliographie
Sources primaires
Notes et références
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