La BA 125 a joué un rôle dans le putsch des généraux à Alger (21 au ) : plusieurs officiers faisant partie du complot, dont le capitaine Sergent, ont rejoint Alger depuis cette base, à bord d'appareils militaires avec l'accord du commandement de la base. Le commandant de la base étant alors en congé, c'est son second, le commandant Marcel Fischer (résistance, campagne de 44/45, Indochine, Maroc, Algérie, chevalier de la Légion d'Honneur) qui a pris la responsabilité de cette participation à la tentative de putsch. Cela lui valut 85 jours d'arrêts de rigueur puis une mise à la retraite anticipée.
Accident aérien (1992)
Le , le vol Trans-Air Service 671 subit une séparation en vol de ses deux moteurs droits alors qu'il se dirige de Luxembourg vers Kano, au Nigeria, obligeant les pilotes à effectuer un atterrissage d'urgence sur la base aérienne d'Istres-Le Tubé. L'avion subit des dommages irréparables en raison d'un incendie sur l'aile droite à l'atterrissage mais ses cinq occupants ont survécu[2].
Années 2010
Dans les années 2010, la base est retenue pour héberger la fabrication des ballons dirigeables du projet Stratobus.
Du fait de ses équipements de sécurité et de la longueur de sa piste, elle a servi pour plusieurs atterrissages d'urgence d'avions civils en difficulté, comme le un Boeing 707 exploité par la Compagnie Trans-Air Limited. De 2001 jusqu'au retrait du service de la navette spatiale américaine, elle est en outre l'une des rares bases aériennes en dehors du territoire des États-Unis équipées et habilitées pour l'atterrissage de celle-ci en cas de procédure Transatlantic Abort Landing[5],[6],[7].
La piste
La piste mesure 5 000 m, dont 3 750 m d'origine, auxquels s'ajoutent une prolongation de 1 200 m d'arrêt réalisée pour le compte d'Airbus Industrie en 1992[8]. C'est la plus longue piste d'Europe[9]. Elle dispose de différents équipements de tests et de réparations et à ce titre sert de base d'essai en vol pour l'Armée de l'air, l'Aéronavale et pour différents avionneurs et équipementiers aéronautiques français de l'armement (Dassault, Thales, Snecma, DGA). En particulier, différentes campagnes de tests de l'Airbus A380 se sont déroulées à Istres dont des tests piscines, durant lesquels les avions atterrissent sur une piste inondée artificiellement[10].