Barrage vert
Le Barrage vert (en arabe : السّد الأخضر, en tamazight : ⵓⴳⴳⵓⴳ ⴰⵣⴻⴳⵣⴰⵡ) est un projet agroécologique de boisement de la steppe algérienne, notamment pour lutter contre l'avancée du désert. C'est l'un des plus ambitieux projets réalisés par l'Algérie durant l'ère Boumédiène[3]. HistoriqueLe Barrage vert visait prioritairement, dès sa création, le renouvellement du patrimoine forestier algérien mis en danger notamment par la désertification, l'activité humaine et, de façon plus controversée et localisée, par des dommages durant la guerre d'Algérie du fait des bombardements de l'aviation de l'armée française[réf. nécessaire]. Dès 1968, quatre projets de reboisement ont été déployés en amont des forêts naturelles de pin d’Alep dans les monts des Ouled Naïl dans la wilaya de Djelfa[4],[5]. Le Barrage vert, dans sa lutte contre la désertification, a participé au développement économique et social, ainsi qu'à l'indépendance alimentaire de l'Algérie. C’est ainsi que le président Houari Boumédiène annonçait en 1970 la mise en place de ce projet du Barrage vert qui visait le reboisement de trois millions d'hectares[6],[7]. Le Barrage vert a été créé par la décision du [8] relative à la création du périmètre de reboisement de Moudjebara dans la wilaya de Djelfa[9]. À partir de la décennie 2010, le barrage vert est remis au goût du jour. Une étude sur sa réhabilitation et son extension est lancée en 2012, un plan d'action est proposé en 2016, des réunions et des ateliers ont lieu en 2018[10]. En , le gouvernement annonce la mise en place d'un organe de coordination afin de lancer les travaux[11]. Le but est de restaurer le barrage vert et d'augmenter son extension de 10 %[12]. 43 millions d'arbustes doivent être plantés dans le cadre d'une campagne nationale de reboisement[13]. ObjectifsLe Barrage vert est une ceinture forestière qui vise à stopper l’avancée du désert vers le Nord du pays en créant une barrière de verdure reliant les frontières algériennes ouest aux frontières est sur une longueur de 1 500 km[14]. PilotageEn novembre 2024, un décret exécutif précise les missions de l'organe de coordination de la lutte contre la désertification et de la relance du barrage vert en matière de lutte contre la desertification, de lutte contre l'ensablement en matière de relance du barrage vert[15]. DescriptionLe Barrage vert traverse les hauts plateaux algériens d'Est en Ouest, mais il ne peut pas être réalisé d'une manière uniforme et monolithique, car chaque région steppique possède ses spécificités géographiques et climatiques propres, qui ont fait l'objet d'études approfondies des écosystèmes locaux, et de la faune et de la flore locales. Le choix des essences d'arbres et d'arbustes à planter a découlé des résultats d'études qui ont montré que seule la végétation indigène à un endroit, doit être utilisée si l'on veut que le projet réussisse. Les reboisements entrepris le cas échéant produiraient des espaces certes boisés, mais complètement stériles, sans aucune valeur biologique ou écologique, bien au contraire[16]. L'implantation de la haie vive, formelle (taillée) ou sauvage, est nécessaire pour reconquérir le territoire steppique par la verdure, le quadriller afin de conserver les sols et l'eau, et d'améliorer le microclimat, et faire reculer le désert[17]. Relance du projetLe ministère algérien de l'Agriculture et du Développement rural et la direction générale des forêts (DGF), ont procédé, lors de la célébration de la journée internationale de la lutte contre la désertification, le à M'Sila, au lancement de « l'initiative nationale pour la restauration du barrage vert » et d'un projet de proposition de financement du Fonds vert climat (FVC)[18]. Notes et références
Voir aussiArticles connexes
Liens externes
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