Ses études achevées, elle enseigne les sciences politiques au Tuskegee Institute, puis elle ouvre son cabinet d'avocate à Houston[9],[10].
Membre du Parti démocrate, elle participe à la campagne présidentielle de John Fitzgerald Kennedy et Lyndon B. Johnson. Barbara, au nom du Parti démocrate, pose sa candidature pour les élections sénatoriales du Texas mais n'est élue ni 1962 ni en 1964, mais en 1966, elle gagne les élections[11]. C'est ainsi, qu'elle devient la première personnalité afro-américaine à être élue au Sénat du Texas[12] depuis 1883, durant la période dite de la Reconstruction. Le Barbara Jordan est élue présidente du Sénat du Texas[13]. Elle sera réélue en 1968, pour un nouveau mandat de sénatrice du Texas[14].
En 1972, elle se présente aux élections à la Chambre des représentants, elle y siège de 1973 à 1979, devenant la première personnalité afro-américaine du Texas à y être élue[11].
Elle se fait connaitre à l'occasion de la procédure d’impeachment visant le présidentRichard Nixon à la suite du scandale du Watergate. Alors qu'elle siège à la Commission des affaires judiciaires de la Chambre des représentants / United States House Committee on the Judiciary, Barbara tient un discours devant les médias le où elle exprime l'indignation des Américains et liste les obligations de Richard Nixon envers la Constitution des États-Unis et les actes répréhensibles qu'il a commis[15]. Sa rhétorique, son style ont précipité la destitution de Richard Nixon. Ce discours est considéré comme l'un des grands discours de l'histoire des États-Unis[16],[17].
Elle est la première femme afro-américaine à tenir un discours liminaire en tant que conférencière d'honneur pour l'ouverture de la Convention nationale démocrate de 1976 dans lequel elle rappelle les devoirs d'exemplarité des élus, les valeurs fondatrices du parti Démocrate[18],[19].
Barbara Jordan, afin de ménager sa vie politique, fut toujours très discrète sur son homosexualité et sa relation commencée en 1960 avec sa compagne Nancy Earl[25], ces données ne furent révélées qu'après sa mort, notamment par les biographies de Barbara Jordan rédigées par Harry Preston et Austin Teutsch (Barbara Jordan: The Biography, éditée en 1997) pour le Centre d'histoire d'Austin et par Mary Beth Rogers (Barbara Jordan: American Hero, éditée en 1998 et rééditée en 2000)[26],[16],[27],[28],[29].
Les archives de Barbara Jordan sont déposées et consultables à la bibliothèque de la Texas Southern University(en)[34],[35] comprenant, entre autres, plus de 200 photographies[36].
Œuvres
(en) a Self-Portrait, Doubleday Books, , 269 p. (ISBN9780385135993),
(en) Speaking the Truth with Eloquent Thunder, University of Texas Press, (ISBN9780292716377, 96)
Elle est membre du conseil des jurés des Peabody Awards, qui récompense l'excellence dans les domaines de la radio et de la télévision, de 1978 à 1980[44].
En 2009, une statue de Barbara Jordan (réalisée par le sculpteur californien Bruce Wolfe(en)[45]) est érigée sur le campus de la Lyndon B. Johnson J School of Public Affairs[46],[47].
↑(en) Francis X. Clines, « Barbara Jordan Dies at 59; Her Voice Stirred the Nation », The New York Times, (ISSN0362-4331, lire en ligne, consulté le )