Au début des années 1970, elle rencontre Deirdre English au College at Old Westbury de l'Université d'État de New York où elles sont toutes deux enseignantes. Militantes actives au Women's Health Movement qui émerge alors, elles écrivent ensemble trois pamphlets qui auront une grande influence sur la pensée féministe concernant la chasse aux sorcières. Sorcières, sages-femmes & infirmières (1973) sera notamment cité dans leurs travaux par Starhawk et Silvia Federici. Il sera suivi de Fragiles ou contagieuses (1973) et de Des experts et des femmes (1978). Diane Purkiss(en) critique la véracité factuelle des thèses présentées dans ce livre culte du mouvement féministe[2].
Dans un de ses ouvrages populaires, Nickel and Dimed: On (Not) Getting By in America (2001 - traduit chez Grasset sous le titre L'Amérique pauvre. Comment ne pas survivre en travaillant), elle enquête sur les effets de la réforme du système de protection sociale, notamment après le Personal Responsibility and Work Opportunity Act(en) de 1996, en travaillant trois mois dans des métiers à bas salaires (serveuse, caissière à Walmart ou femme de ménage)[3].
Dans un autre livre Smile or Die: How Positive Thinking Fooled America and the World, elle démontre que la « pensée positive » n'a d'affirmative que le nom[4],[5]. Cette philosophie serait même l'outil de manipulation idéal pour convaincre des employés de dire « oui » en souriant à tous les abus éventuels de leurs patrons. Sur le plan spirituel, c'est aussi un moyen de recrutement pour les sectes en tout genre.
Aujourd'hui, beaucoup de dirigeants français font appel à des coachs pour convertir leurs employés au « positivisme » puisqu'un bon salarié « sourit, ne se plaint pas et ne critique jamais la hiérarchie ».
Son dernier livre est paru aux États-Unis en 2014 et s'intitule Living with a Wild God: A Nonbeliever's Search for the Truth About Everything.
(avec Deirdre English(en)) Sorcières, sages-femmes et infirmières. Une histoire des femmes et de la médecine, éd. du remue-ménage (Canada), 1976. Nouvelle édition : Sorcières, sages-femmes & infirmières. Une histoire des femmes soignantes, éd. Cambourakis, 2015, avec une nouvelle introduction des auteures [Witches, Midwives & Nurses: A History of Women Healers, The Feminist Press, 1973 ; 2e édition, 2010].
(avec Deirdre English) Fragiles ou contagieuses. Le pouvoir médical et le corps des femmes, éd. Cambourakis, 2016, avec une postface d'Eva Rodriguez [Complaints &Disorders: The Sexual Politics of Sickness, 1973 ; 2e édition, 2011].
(avec Deirdre English) Des experts et des femmes. 150 ans de conseils prodigués aux femmes, éd. du remue-ménage (Canada), 1982. [For Her Own Good: Two Centuries of the Experts' Advice to Women, Anchor Press, 1978].
Le Sacre de la guerre. Essai sur les passions du sang, éditions Calmann-Lévy, 1999 [Blood Rites: Origins and History of the Passions of War, 1997].
L'Amérique pauvre. Comment ne pas survivre en travaillant, éd. Grasset, 2004 (édition poche : 10/18, 2005) [Nickel and Dimed: On (Not) Getting By in America, 2001][6]
On achève bien les cadres[7]. L'envers du rêve américain, éd. Grasset, 1997) [Bait & Switch: The (Futile) Pursuit of the American Dream, 2005].
↑(en-US) Diane Purkiss, A Holocaust of One’s Own : The Myth of the Burning Times.’’ Chap. In The Witch in History : Early Modern and Twentieth Century Representations., New York, Routledge,
↑« Chez Wal-Mart, des « dirigeants à notre service »… », Le Monde diplomatique, (lire en ligne, consulté le )
↑(en) Mary Pilon, « Why Doesn't Our Obsession with Happiness Make Us Happier? », Outside Online, (lire en ligne, consulté le )
↑(en-US) Haley Swenson, « Barbara Ehrenreich: Worker Abuse Is Rampant, and Sexual Harassment Is Just the Start », Slate, (ISSN1091-2339, lire en ligne, consulté le )