Au petit matin du lendemain du solstice d'été, un jeune homme, Linus Jonsson, en bateau, découvre sur un îlot de l'Archipel de Stockholm, dépendant de la commune-île de Lidingö, des humains inanimés : quatre morts, une survivante dans le coma. Les premières constatations suggèrent une automutilation collective, de ces lycéens de 17 ans, sous drogue à base de benzodiazépine, un peu dans le genre du suicide collectif de la secte Heaven's Gate le .
La deuxième vague de victimes révèle que la nouvelle drague de synthèse, vendue en comprimés roses au motif de Bambi, est à base de buprénorphine et d'un produit inconnu, et que les jeunes ont plutôt servi de cobayes avant une réelle mise en vente sur le Darknet.
Zack, qui a récupéré un comprimé Bambi, le teste, attaché sous sa surveillance d'Abdulla, dans sa planque. L'effet est très rapide : euphorie avec désir de tuer l'autre pour la bonne cause, pour le "libérer". Un outil pour une tuerie de masse (p. 260).
Beaucoup de rebondissements, de suspects, de poursuites, de révélations, de découvertes, de morts, de difficultés à mener à bout cette enquête... Quelques certitudes concernant Sam, mais d'autres interrogations concernant Mera, Zack, Hebe, Olympia, Peter, Deniz, Sandra, Sirpa, Rudolf, Ester...
Personnages
policiers :
Zack, Zackarias Herry, 29 ans, né en 1987, avec ses boucles blondes, son nez droit et son regard d'acier (pour Mera), brillant, beau et brisé (pour Deniz)
et dont la mère (violente ?) a été poignardée le
Deniz Akin, 37 ans, collègue et coéquipière d'Herry, d'origine kurde d'Irak, partie à 12 ans
son petit frère Sarkawt, dont elle reste sans nouvelles
Douglas Juste, le chef des opérations de l'Unité spéciale, suspect potentiel (pour Zack)
Rudolf Gräns, 64 ans, en contrôle fréquent à l'hôpital pour ses yeux aveugles, à canne blanche
Tommy Östman, profileur
Samuel Koltberg, de la police scientifique, arriviste, méprisant
Sirpa Hemälainen, d'origine finnoise, les jambes raides depuis un accident de voiture (genoux brisés le ), spécialiste en informatique, internet et Darknet
Ake Blixt et Gunilla Sundin, enquêteurs de la police des polices (en surveillance menaçante de Zack)
Petersén, chef du service de presse de la police de Stockholm
Sabine Jacobi, 40 ans environ, patronne de la brigade des stups
Ellen Lundman, directrice générale de la police nationale suédoise
victimes :
Isa Nehf, Madelene Dahlén (survivante), Theo Stranddahl, Hugo Löfwencrantz, Ebba Langer (disparue), Axel Hultqvist, tous lycéens de 17 ans de Lidingö
Desiree Larsson, Evelina Bergmark, Alva Jonsdotter, lycéennes de 17 ans travaillant sur un projet caritatif humanitaire (soutien aux réfugiés)
autres :
Mera Leosson, amie-amante d'Herry
Ester Nilsson, 13 ans, protégée d'Herry, cheveux roux, frêle
Veronica, 55 ans, mère d'Ester, aimante, dépressive, cinglée
Cornelia, ex-amie de Deniz
Abdula Kahn (Khan Abdulah), grand baraqué noir, entré en Suède en 1993, ami d'adolescence de Zack, dealer et fournisseur d'information à Zack, contre des informations sur les lieux à éviter pour cause de descentes programmées
Hiro sensei Miyagi, 67 ans, maître de karaté de Zack (à 12 ans)
David Mathias, petit vendeur de drogue sur internet, fuyard fauché par une rame de métro
Victor Valdez, 23 ans, découvreur du second coup Bambi (à la piscine)
Anders Dahlström, médecin-chef de l'hôpital universitaire Karolinska (Solna, Comté de Stockholm)
Josefine Wecksell, Jossan amie d'Hebe et de Rebecka, PDG de l'entreprise Prechemo, qui a importé de Pologne de la benzodioxiprine dont le stock a été ensuite dérobé (en interne ?)
Karin Akesson, veuve de Conny Akesson, suicidé en 1998, 15 ans plus tôt, après une malversation de Tom Hutqvist et Torsten Larsson, et sa fille Rebecka, suicidée en 1999 à 17 ans d'overdose
Sverker Bladahl, 42 ans, ancien dealer, employé de Prechemo
Olympia Karlsson, milliardaire propriétaire du conglomérat "Heraldus", dont Roy a été garde du corps
Hebe Karlsson, sa fille, héritière, amoureuse de Zack, longtemps en voyage d'affaires en Inde (Madras et Bangalore)
Le lectorat francophone apprécie ce thriller sanglant : Que ce soient des recherches sur les réseaux sociaux, l’implication à tous les niveaux de la finance internationale (et de la fuite fiscale), le communautarisme ou autres fléaux, le roman est décidément très contemporain et son style (de traduction) fluide permet quelques bonnes heures passées enveloppé dans un plaid à regarder le mauvais temps par la fenêtre[1].