Grâce au principe d'Archimède, un mètre cube d'hélium peut soulever 1 kg, donc 6 000 mètres cubes soulèvent 6 tonnes.
Le ballon avec sa nacelle, son enveloppe et son filet pèsent 2 tonnes environ.
Ainsi, le ballon peut élever jusqu'à 30 passagers (environ 2,5 tonnes), ce qui en fait le plus grand ballon captif au monde, et garder 1,5 tonne de lift dans le câble pour contrer la force du vent. Plus il y a de vent, plus on garde de lift, moins on emmène de passagers. Le câble peut résister jusqu'à 44 tonnes de traction.
Ce ballon mesure 35 mètres de haut pour 22,5 mètres de diamètre. Il monte à 150 mètres d'altitude, et parfois jusqu'à 300 mètres quand les vents sont calmes[1], ce qui en fait l'un des plus hauts points de Paris après la tour Eiffel. En vol, il est visible à 20 kilomètres à la ronde[2] et il est quotidiennement vu par 400 000 personnes en [3]. C'est l'un des aéronefs les moins polluants du monde puisqu'il est animé par un treuil électrique.
Histoire
Le maire de Paris, Jean Tiberi, accompagné des créateurs d'Aerophile, présentent le ballon en à la presse réunie au premier étage de la tour Eiffel[4]. Lancé le dans le cadre des festivités de l'an , il ne doit rester en place que jusqu'au mais, devant son succès, il est finalement prolongé[5]. Il sert d'abord de support publicitaire à Fortis[6],[7].
Il est dégonflé fin et remis en service le avec un nouvel annonceur, Eutelsat[8],[9].
Le , un nouveau ballon est inauguré[10]. En partenariat avec la Banque populaire[11] et Airparif (organisme agréé de surveillance de la qualité de l'air en Île-de-France), il change de couleur en fonction de la qualité de l'air ambiant dans Paris, de vert (bon) à rouge (mauvais) en passant par orange (médiocre). Ce système est complété d'un éclairage indépendant indiquant avec le même code couleur la qualité de l'air à proximité du trafic.
Il est dégonflé le [12], et un nouveau ballon, bleu, est inauguré le , en présence de l'explorateur Jean-Louis Étienne. Il est rebaptisé l'« Observatoire atmosphérique Generali »[13], la compagnie d'assurances italienne Generali ayant noué un partenariat de plus de 14 ans avec la Mairie de Paris.
Il est dégonflé le [14] et un nouveau ballon, toujours sponsorisé par Generali mais blanc cette fois, est mis en service le , équipé d'un système auto-nettoyant[15].
Il embarque chaque année 50 000 visiteurs pour un spectacle d'environ 10 minutes. Il a ainsi accueilli un million de visiteurs en vingt ans, entre et [16].
Historique des différents ballons
Ballon Eutelsat (–).
Ballon Air de Paris (–), le jour de son inauguration.
Ballon Generali bleu (–), en cours de décollage.
Ballon Generali blanc (depuis ).
Qualité de l'air
Quatre laboratoires du CNRS utilisent le Ballon de Paris pour mener des études sur les basses couches de l'atmosphère, notamment le LPC2E (Laboratoire de physique et chimie de l'environnement et de l'espace) de Jean-Baptiste Renard, qui équipe le ballon avec le LOAC (Light Optical Aerosol Counter)[17]. Cet appareil de mesure qui compte et identifie les particules ultrafines, inférieures à 1 micromètre (PM1,0)[18], était destiné initialement à fonctionner à 40 kilomètres d'altitude dans la stratosphère.
Alice Bomboy et Delphine Prunault, « Quand la science ausculte la pollution depuis les airs : Un ballon au-dessus de Paris », dans Irrespirable : Comment échapper à l'asphyxie, Tallandier et Arte, coll. « Explorations », , 221 p. (ISBN979-10-210-1619-4, lire en ligne).
Jean-François Doussin, « Un aéronef urbain pour explorer la structure verticale de la pollution atmosphérique », La Météorologie, no 107, , p. 15–16 (lire en ligne).
(en) Jean-Baptiste Renard, Vincent Michoud et Jérôme Giacomoni, « Vertical Profiles of Pollution Particle Concentrations in the Boundary Layer above Paris (France) from the Optical Aerosol Counter LOAC Onboard a Touristic Balloon », Sensors, vol. 20, no 4, , article no 1111 (DOI10.3390/s20041111).