Badra Ben MustaphaBadra Ben Mustapha
Badra Ben Mustapha (arabe : بدرة بن مصطفى) est la seconde Tunisienne diplômée d'une faculté de médecine et une militante féministe, membre de l'Union musulmane des femmes de Tunisie puis de l'Union des femmes de Tunisie. BiographieFamille et formationBadra Ben Mustapha est diplômée sage-femme de la faculté de médecine d'Alger en 1932 ; c'est la première Tunisienne diplômée de cette faculté de médecine et la seconde à avoir intégré un tel établissement, Tawhida Ben Cheikh l'ayant précédée à la faculté de médecine de Paris[1]. Épouse d'Abdelmlak Ouertani, elle a avec lui trois enfants. Elle meurt à une date non précisée[2]. Vie professionnelleÀ l'issue de ses études, elle travaille au sein des services sociaux de la ville de Tunis[3]. Elle co-fonde en 1935, avec quatre médecins (dont Ahmed Ben Miled) et un dentiste, le premier dispensaire tenu par des Tunisiens, Dar Ibn El Jazzar, dans le quartier de Halfaouine. Ce dispensaire fonctionne jusqu'après la Seconde Guerre mondiale[4]. En 1952, elle est mentionnée comme faisant partie des effectifs des hôpitaux, dans le cadre d'une enquête sur les exactions du cap Bon[5]. En 1958, elle est promue sage-femme de première classe des établissements hospitaliers[6]. Elle intègre à sa création, en 1936, l'Union musulmane des femmes de Tunisie fondée par Bchira Ben Mrad[7],[8]. Elle rejoint ensuite l'Union des femmes de Tunisie— proche du Parti communiste tunisien — qu'elle représente au symposium sur le planning familial à Belgrade en novembre 1969[9]. HommagesElle est faite commandeur de l'ordre de l'Indépendance en 1989, aux côtés d'autres femmes dont Bchira Ben Mrad[10]. Dans le cadre de la Journée internationale des femmes, la municipalité de l'Ariana lui rend hommage en donnant son nom à une voie communale au titre qu'elle est « l'une des dix pionnières tunisiennes »[11],[12]. Notes et références
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