BaboukHeteropoda venatoria Heteropoda venatoria
Heteropoda venatoria, la Babouk[1], est une espèce d'araignées aranéomorphes de la famille des Sparassidae[2]. Elle est parfois confondue avec l'araignée-banane des Antilles. DénominationsSon nom en créole réunionnais est babouk, aussi orthographié babouc ou babouque en français régional. Elle est aussi désignée, avec d'autres espèces, sous le nom ambigu « d'araignée-banane » ou « araignées des bananes », comme aux Antilles ou au Québec[3]. CaractéristiquesLe corps mesure de 22 à 28 mm et avec des pattes étendues de 7 à 12 cm. Les femelles ont un corps plus gros que les mâles, notamment au niveau de l'opisthosome[4]. Le corps mesure jusqu'à 30 mm chez la femelle et 22 mm chez le mâle[5].
Écologie et comportementLa babouk est une espèce chasseuse qui ne construit pas de toile. La femelle porte son sac à œufs sous son abdomen. C'est une espèce commensale que l'on rencontre quasi exclusivement dans les habitations, où elle se nourrit de cafards et de gros insectes.
Habitat et répartitionLa babouk vit dans les bâtiments, dans les plantations de bananes, les forêts secondaires et parmi les cailloux[5]. Cette espèce pantropicale par introduction est originaire d'Asie[2]. Elle a été introduite en Amérique, dans les îles de l'océan Pacifique, en Afrique et en Europe. Elle est connue dans les départements français de La Réunion, de Guadeloupe, de Mayotte, de Guyane et de Martinique, ainsi qu'en Polynésie française et en Nouvelle-Calédonie. Elle a été observée en Inde, au Sri Lanka, au Népal, au Bhoutan, au Bangladesh, en Birmanie, en Thaïlande, au Cambodge, au Viêt Nam, à Singapour, en Malaisie, en Indonésie, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, aux Philippines, en Chine, au Japon et à Taïwan[6]. Elle est parfois transportée avec des marchandises dans d'autres pays. Un cas de morsure est par exemple signalé au Royaume-Uni[5]. Une babouk est également trouvée dans un régime de bananes à Sallanches en janvier 2015, d'abord signalée comme appartenant à l'espèce Phoneutria nigriventer et identifiée correctement par Christine Rollard[7]. Une autre a été trouvée fin août 2022 dans un supermarché de Castelnau-d'Estrétefonds par un employé déballant une palette de bananes en provenance du Ghana, l'araignée ayant été transportée vivante par les pompiers à l'école vétérinaire de Toulouse où elle a été formellement identifiée[8]. ClassificationCette espèce a été décrite sous le protonyme Aranea venatoria par Linné en 1767. Elle est l'espèce-type du genre Heteropoda. Heteropoda venatoria pseudomarginata[9] est un nomen dubium[2]. Liste des synonymesCette espèce admet de nombreux synonymes :
Liste des sous-espècesSelon World Spider Catalog (version 20.5, 29/10/2019)[10] :
Heteropoda venatoria et l'espèce humaineCette araignée est souvent rencontrée en raison de sa grande taille, de son mode de vie à l'intérieur des bâtiments et de sa large répartition. Si sa grande taille peut effrayer, les habitants d'Asie et des Caraïbes l'apprécient, du fait qu'elle élimine les nuisibles comme les blattes. Cette araignée n'est pas considérée comme dangereuse, même si sa morsure peut être douloureuse[5]. Elle n'est absolument pas agressive et préférera toujours fuir face à un humain : une morsure défensive (généralement sans venin) ne sera déclenchée qu'en danger de mort, par exemple si on la serre dans sa main en l'empêchant de s'enfuir. Publications originales
Liens externes
Notes et références
|