Elles pratiquent la chasse à l'affût sur des proies très rapides (d'où leur nom anglophone de « Huntsman spiders »)[2].
Distribution
Araignées à répartition pantropicale, les espèces de cette famille se rencontrent sur tous les continents sauf aux pôles[1].
Trois espèces sont indigènes en France : Olios argelasius, Micrommata ligurina et Micrommata virescens[3]. « Ces araignées sont assez facilement déterminables par leur habitus et leur habitat : Micrommata virescens est plus liée aux zones herbeuses humides (prairies humides, tourbières,…) tandis que M. ligurina est plus thermophile (pelouses et prairies sèches). Quant à Olios argelasius, bien plus gros et nettement méditerranéen, il se rencontre assez fréquemment dans les maisons mais aussi dans la nature sur la strate arbustive des zones chaudes[4] ».
Habitat
Ce sont typiquement des chasseuses nocturnes qui fréquentent des milieux très divers (depuis les déserts jusqu'aux régions littorales ou montagneuses, sur les arbres des forêts ou sur la végétation basse) et peuvent se retrouver dans des habitations humaines lorsqu'elles y trouvent des blattes à chasser[6].
Leurs critères diagnostiques sont les paires de pattes déployées sur le côté (implantation latérigrade), ce qui leur permet de courir sur le côté et en arrière, comme les crabes (cette famille faisant partie de celles qui sont désignées par le nom vernaculaire d'araignées-crabes). La deuxième paire est légèrement plus longue[6].
Ce sont des araignées de grande taille (corps de 6 à 40 mm, avec une envergure pattes étalées pouvant atteindre 100 mm, et même plus chez Heteropoda maxima qui est la plus grande araignée connue à ce jour, avec une envergure de 25 à 30 cm pour un corps de 46 mm au maximum[7]), mais inoffensives pour l'homme car elles ne sont pas agressives, pouvant être responsables de quelques cas de morsures douloureuses mais sans effet majeur (venin non potentiellement toxique). Leur aire visuelle est constituée de deux rangées d'yeux, les médians étant généralement plus gros. Les tarses et métatarses sont dotés de scopules. L'apex des métatarses avec une membrane trilobée molle permet une hypermobilité des tarses[6].
Une fovéa est visible au centre du céphalothorax. L'abdomen rond à ovale, rarement allongé, présente souvent avec un motif dorsal, le folium et est couvert d'une couche dense de soies très fines. La couleur va de blanc crème à brun foncé ou gris, souvent avec des rayures plus foncées et un motif marbré. Certaines espèces sont vertes ou blanches, avec des marques jaunes ou rouges[6]
Au Laos, on a observé des mâles d'Heteropoda maxima dont la longueur pattes étalées atteint 30 cm[8]. Provoquées, ces araignées peuvent mordre, ce qui engendre des douleurs locales et de petites enflures.
↑Christine Rollard, Fascinantes araignées, éditions Quæ, , p. 81
↑Michel Hubert, Les araignées — Généralités, araignées de France et des pays limitrophes, Éditions Boubée, , p. 185
↑Déjean, Danflous & Saintilan, 2013 : « Liste préliminaire commentée des Araignées (Araneae) de la région Midi-Pyrénées et discussion sur certains taxa. » Bulletin de la Société d'Histoire naturelle de Toulouse, vol. 148, p. 13-46.
↑ abc et d(en) Rudy Jocqué, Anna Sophia Dippenaar-Schoeman, Spider Families of the World, Royal Museum for Central Africa, , p. 232
↑(en) Mark Carwardine, Animal Records, Sterling Publishing Company, , p. 211.
↑Jaeger, 2001 : « A new species of Heteropoda (Araneae, Sparassidae, Heteropodinae) from Laos, the largest huntsman spider? » Zoosystema, vol. 23, no 3, p. 461-465texte intégral.