Béatrix de Choiseul-StainvilleBéatrix de Choiseul-Stainville
Béatrix de Choiseul-Stainville, duchesse de Gramont, née à Lunéville le , baptisée à Remiremont le , et morte guillotinée à Paris le , est une aristocrate, salonnière et bibliophile française. BiographieFille de François-Joseph de Choiseul (1696-1769), 2e du nom, marquis de Stainville, et de Marie-Louise de Bassompierre, elle est la sœur :
Avant son mariage, elle fut chanoinesse de Remiremont. Elle fut appelée à Paris, où l’on essaya d’abord, mais sans y réussir, de la marier avec le prince de Bauffremont, qui éluda ce projet. Peu après, le 16 août 1759, Béatrix épouse Antoine de Gramont[1], 7e duc de Gramont, prince de Bidache et gouverneur de Navarre. C'est un mariage prestigieux, mais son époux n'a pas bonne réputation (il a été embastillé en 1739)[2], est déjà veuf et père d'un fils. Antoine de Gramont consent à cette union sur la promesse que lui fit Choiseul de lever l’interdit de ses biens. En 1761, elle obtient un jugement de séparation de biens contre son mari[2], et cette union demeurera sans descendance. Contrairement à son époux, qui vit dans la retraite, Béatrix paraît fréquemment à la cour. Proche de son frère le duc de Choiseul, principal ministre du roi Louis XV, elle acquiert à Versailles une importante influence. Femme ambitieuse et d’un caractère ferme, son frère espère et tente de faire de Béatrix la favorite du roi, mais ce projet échoue lorsque celui-ci fait la connaissance de Madame du Barry[3]. La duchesse est disgraciée lorsque son frère est subitement renvoyé et exilé par le roi, le 24 décembre 1770, et elle est elle-même éloignée de la cour, au château de Chanteloup. La duchesse était également une bibliophile distinguée. Elle se constitua une importante bibliothèque de livres reliés à ses armoiries. Cette bibliothèque fut dispersée aux enchères le 16 ventôse an V, après sa mort [4]. Restée à Paris pendant la Terreur, elle est arrêtée en application de la Loi des suspects et incarcérée. Lorsqu’elle fut convoquée, en 1794, devant le Tribunal révolutionnaire qui devait la condamner à l’échafaud, on lui demanda : « N’as-tu pas envoyé de l’argent à des émigrés ? », elle répondit : « J’allais dire que non, répondit-elle, mais ma vie ne vaut pas un mensonge ! ». Sources
Notes et références
AnnexesLiens internes
Liens externes
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