Ayachi Zammel est marié et père de deux enfants[1].
Carrière politique
Tahya Tounes et Bloc national (2019-2022)
Lors des élections législatives de 2019, il est élu député du parti Tahya Tounes[2] et indique abandonner son immunité parlementaire dès son élection[3]. Il quitte son parti en 2020 pour rejoindre le Bloc national[4],[5]. Durant son mandat, il est membre des commissions du développement régional, de l'agriculture, de la sécurité alimentaire et du commerce, ainsi que des affaires des Tunisiens à l'étranger ; il occupe aussi la présidence de la commission de la santé et des affaires sociales durant la pandémie de Covid-19 et jusqu'à la dissolution du parlement[1].
Fondation d'Azimoun et candidature à la présidentielle (2022-2024)
Le , il fonde le parti Azimoun[6], qu'il préside jusqu'au , date à laquelle il présente sa candidature à l'élection présidentielle[1].
Condamnations et polémiques autour de son emprisonnement (2024)
Une fois candidat, Ayachi Zammel est arrêté le puis placé sous mandat de dépôt deux jours plus tard pour des accusations de faux parrainages[7],[8].
Après avoir obtenu sa libération provisoire le [9], il est immédiatement arrêté[10], puis condamné à vingt mois de prison le [11]. Le septembre, une nouvelle peine de six mois de prison pour « falsification de documents » est prononcée à son encontre[12].
Le , il est condamné à douze ans de prison supplémentaire, une décision, ainsi que le rejet et l'emprisonnement d'autres candidats, qui sont dénoncés par Human Rights Watch[13]. Le , Ayachi Zammel est condamné à onze ans de prison dans quatre affaires liées au trucage de parrainages électoraux[14],[15], puis à cinq ans de prison supplémentaires le [16]. Le , il est condamné à 32 mois de prison supplémentaires, cumulant alors 35 ans de prison[17].
Cette accumulation de condamnations expéditives est interprétée comme un acharnement judiciaire reflétant la panique du pouvoir face au potentiel électoral de celui-ci, de nombreux opposants envisageant de voter pour lui, malgré son absence de notoriété, cette dernière l'ayant dans un premier temps épargné d'un rejet de sa candidature[18],[19].
↑« Tunisie : nouvelle peine de six mois de prison pour Ayachi Zammel, candidat à l'élection présidentielle », Le Monde, (ISSN0395-2037, lire en ligne, consulté le ).
↑« Tunisie : le candidat Ayachi Zammel écope de 12 ans de prison à cinq jours de la présidentielle », Le Monde, (ISSN1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
↑« Tunisie : un ancien candidat à la présidentielle et opposant au pouvoir voit sa durée de détention portée à vingt ans à la suite de nouvelles condamnation », Le Monde, (ISSN1950-6244, lire en ligne, consulté le ).