Chez les nématodes, les récepteurs GABA-ergiques se trouvent au niveau des jonctions neuromusculaires et les cordons nerveux centraux et ventraux, alors que, chez les mammifères, ces récepteurs se trouvent principalement dans le cerveau : l'ivermectine ne traverse pas facilement la barrière hémato-encéphalique chez ces derniers aux doses thérapeutiques, ce qui explique qu'elle affecte les nématodes et pas les mammifères.
L'utilisation des avermectines n'est pas sans inconvénients. Elles doivent être utilisées avec modération afin notamment d'éviter le développement de résistances[6]. Les études sur l'ivermectine, la pipérazine et le dichlorvos ont également montré un potentiel de toxicité[7]. Les avermectines auraient également pour effet de bloquer la production du facteur de nécrose tumorale, du monoxyde d'azote et de la prostaglandine E2, et d'augmenter la concentration intracellulaire en ionscalcium Ca2+[8].
Notes et références
↑(en) Satoshi Ōmura et Kazuro Shiomi, « Discovery, chemistry, and chemical biology of microbial products », Pure and Applied Chemistry, vol. 79, no 4, , p. 581-591 (lire en ligne)DOI10.1351/pac200779040581
↑ a et b(en) Thomas Pitterna, Jérôme Cassayre, Ottmar Franz Hüter, Pierre M.J. Jung, Peter Maienfisch, Fiona Murphy Kessabi, Laura Quaranta et Hans Tobler, « New ventures in the chemistry of avermectins », Bioorganic & Medicinal Chemistry, vol. 17, no 12, , p. 4085-4095 (lire en ligne)DOI10.1016/j.bmc.2008.12.069
↑(en) Jeffrey R. Bloomquist, « Chloride channels as tools for developing selective insecticides », Archives of Insect Biochemistry and Physiology, vol. 54, no 4, , p. 145-156 (lire en ligne)DOI10.1002/arch.10112
↑(en) Jeffrey R. Bloomquist, « Toxicology, mode of action and target site-mediated resistance to insecticides acting on chloride channels », Comparative Biochemistry and Physiology Part C: Pharmacology, Toxicology and Endocrinology, vol. 106, no 2, , p. 301-314 (lire en ligne)DOI10.1016/0742-8413(93)90138-B
↑(en) J. K. Clark, J. G. Scott, F. Campos et J. R. Bloomquist, « Resistance to Avermectins: Extent, Mechanisms, and Management Implications », Annual Review of Entomology, vol. 40, , p. 1-30 (lire en ligne)DOI10.1146/annurev.en.40.010195.000245
↑(en) Linda A. Toth, Cindy Oberbeck, C. Michael Straign, Sherry Frazier et Jerold E. Rehg,, « Toxicity Evaluation of Prophylactic Treatments for Mites and Pinworms in Mice », Journal of the American Association for Laboratory Animal Science, vol. 39, no 2, , p. 18-21 (lire en ligne)
↑(en) A. V. Viktorov et V. A. Yurkiv, « Effect of Ivermectin on Function of Liver Macrophages », Bulletin of Experimental Biology and Medicine, vol. 136, no 6, , p. 569-571 (lire en ligne)DOI10.1023/B:BEBM.0000020206.23474.e9