Dans son Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, Félix Lazare indique que l'avenue du Bel-Air porte ce nom parce que « sa position un peu élevée et découverte lui a fait donner le nom qu'elle porte ».
Dans son Nouveau dictionnaire historique de Paris, Gustave Pessard écrit « comme elle mène au quartier du Bel-Air ainsi qualifié à cause de sa situation salubre, elle a pris le nom de Bel-Air »[2].
Cette avenue était tracée sur le plan de Jaillot, en 1762, mais elle ne portait pas de nom[3]. Une décision ministérielle en date du 23ventôsean X (), signée Chaptal, fixe la largeur de la voie à 39 mètres.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
No 17 : pour la construction en 1905 de cet immeuble de rapport, de style Art nouveau, l'architecteJean Falp choisit le sculpteur Georges Ardouin pour les nombreux ornements de la façade. Outre les nombreux motifs floraux et animaliers, le sculpteur s'est inspiré de la peinture préraphaélite pour ses visages de femmes aux longs cheveux formant des arabesques. L'encadrement de la porte en bois avec panneau supérieur en verre célèbre l'amour maternel en représentant de nombreuses têtes de femmes et d'enfants. Jean Falp soigna plus particulièrement cet immeuble car il y résida (immeuble inscrit sur la liste des « protections patrimoniales » du 12e arrondissement[4]).
Vue générale de l'immeuble.
Détail de la partie haute de l'immeuble.
Détail des sculptures.
La porte de l'immeuble.
Nos 27 et 29 : ces deux immeubles ont aussi été construits par Jean Falp, en 1905, en collaboration avec le sculpteur George Ardouin, mais sont beaucoup moins décorés que le no 17. On peut remarquer les belles sculptures de l'encadrement des portes.
Nomenclature officielle des voies publiques et privées [de Paris], édité par la mairie de Paris, 9e édition, mars 1997, XXIV pages + 670 pages, préface de Jean Tiberi, maire de Paris (ISBN2-9511599-0-0).