Le réseau hydrographique communal, d'une longueur totale de 35,1 km, comprend deux cours d'eau notables, la Brenne (1,649 km) et la Ramberge (0,07 km), et divers petits cours d'eau dont la Quintaine (7,762 km) et la Fouraudière (5,505 km)[1],[2].
La Brenne, d'une longueur totale de 54,2 km, prend sa source à 127 mètres d'altitude près du lieu-dit Le Moulin à Vent sur la commune de Pray[3] et se jette dans la Cisse à Vernou-sur-Brenne, à 50 mètres d'altitude, à l'est de Vouvray 15 communes[4]. Le régime de la Brenne, dont le bassin hydographique recouvre 263 km2, est observé au niveau de la station de Villedômer[5]. Sur une période d'observation de 31 ans (de 1968 à 1999), le module de cette rivière, c'est-à-dire son « débit moyen interannuel », variant entre un minimum de 0,458 m3/s (donnée relevé en 1973) et un maximum de 2,140 m3/s (chiffre enregistré en 1999), est de l'ordre de 1,2 m3/s[5]. Sur une période d'un an, de manière générale, l'écoulement moyen mensuel de la Brenne atteint son plus important taux pendant les mois hivernaux et premiers mois printaniers avec plus de 4,0 m3/s en février ; et ce à contrario des mois estivaux, ou mois secs, où son taux se révèle alors inférieur à 0,5 m3/s, soit 0,357 m3/s[5]. En outre, les crues de l'affluent ligérien surviennent lorsque son débit dépasse un seuil de 8 m3/s[5]. Sur le plan piscicole, la Brenne est classée en première catégorie piscicole. Le groupe biologique dominant est constitué essentiellement de salmonidés (truite, omble chevalier, ombre commun, huchon)[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 706 mm, avec 11,4 jours de précipitations en janvier et 6,8 jours en juillet[10]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Saunay à 8 km à vol d'oiseau[12], est de 12,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 657,3 mm[13],[14]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[15].
Urbanisme
Typologie
Au , Auzouer-en-Touraine est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[16].
Elle appartient à l'unité urbaine de Château-Renault[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant deux communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[17],[18]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Tours, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[18]. Cette aire, qui regroupe 162 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[19],[20].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,2 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (76,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (63,7 %), forêts (20,2 %), zones agricoles hétérogènes (7,7 %), zones urbanisées (4,1 %), prairies (3,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,6 %)[21]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (90,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 839 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 839 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 91 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[24],[25].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 2011 et 2019 et par des mouvements de terrain en 1999[22].
Risques technologiques
La commune est exposée au risque industriel du fait de la présence sur son territoire d'une entreprise soumise à la directive européenne SEVESO[26].
Toponymie
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Histoire
Dans la nuit du 7 au une explosion provoque un incendie dans l'usine Protex-Synthron de produits chimiques d'Auzouer-en-Touraine. L'eau déversée par les pompiers pour éteindre le feu ruisselle chargée en produits chimiques dans la Brenne, affluent de la Cisse qui se jette elle-même dans la Loire. À partir du 9 juin et pendant 10 jours la ville de Tours et cinq communes situées sur la rive droite de la Loire, soit près de 200 000 personnes, sont privées d'eau potable. Cette entreprise a été condamnée au pénal et au civil à 300 000 euros d'amende en juillet 2008 pour d'autres faits de pollution survenus en 2004 (communiqué d'Usine Nouvelle).
La succession d'accidents survenus dans l'usine Synthron du groupe Protex est répertoriée dans la base officielle du ministère chargé des risques technologiques (base ARIA) :
février 2003 : pollution de la rivière à la suite d'une mauvaise manipulation ;
décembre 2003 : explosion suivie d'un incendie se produit dans le laboratoire situé dans un bâtiment de quatre étages ;
janvier 2004 : pollution de la rivière après inondation partielle du site ;
juillet 2004 : pollution grave de la rivière (sept fois le seuil autorisé en phénols).
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[28].
En 2021, la commune comptait 2 190 habitants[Note 5], en évolution de +0,23 % par rapport à 2015 (Indre-et-Loire : +1,19 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Église Saint-Martin, bâtie au (XIe siècle) et agrandie au (XVIIe). L'édifice est restauré après un incendie survenu en 1851. Il fait l'objet d'une protection par une inscription au titre des Monuments Historiques[31].
Les armes d'Auzouer-en-Touraine se blasonnent ainsi :
D'or à un chêne arraché au naturel, accosté en chef de deux fers de moulin de sable, au chef de gueules chargé d'une épée du champ posée en fasce, la pointe à senestre[33].
Voir aussi
Bibliographie
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↑D’après l’article L. 211-1 du Code de l’environnement, « on entend par zone humide les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année ».
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. Dans le cas de l'unité urbaine de Château-Renault, il y a une ville-centre et une commune de banlieue.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑« Fiche Sandre - la Brenne », sur le portail national d'accès aux référentiels sur l'eau (consulté le ).
↑ abc et dThierry Moreau, « Présentation de la zone d’étude », dans Thierry Moreau et Jack Champion, Étude globale de la Brenne et de ses affluents., Auzouer-en-Touraine, Comité Départemental de Protection de la Nature et de l’Environnement - Syndicat intercommunal pour l’entretien et l’aménagement de la Brenne et de ses affluents, , 88 p. (lire en ligne [PDF]), pages 3, 8, 5, 10, 12, 13, 14 et 23.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )