Aurora Rodríguez Carballeira est née en 1879 à Ferrol, dans la province de La Corogne, en Galice. Fille du couple formé par Anna Carballeira Lopes et Francisco Rodríguez Arriola, Aurora grandit dans un milieu aisé de la bourgeoisie galicienne[2].
Sa sœur Josefa a un fils, Pepito Arriola, qu'Aurora prend sous son aile lorsque l'adolescent a 16 ans. Enfant prodige[3], il devient célèbre, étant considéré comme le Mozart espagnol[4]. Ce succès influence Aurora qui décide de concevoir un enfant dans le but d'en faire également un prodige : elle conçoit Hildegart, qui naît en 1914 à Madrid, dans l'objectif d'en faire la fille parfaite[5].
Sa fille Hildegart devient alors une personnalité internationale[5], jusqu'à ce que celle-ci, militante féministe dès son adolescence, prenne son envol et son autonomie en devant une figure politique et jeune avocate sous la République[6].
Aurora, atteinte de paranoïa[7], ne supporte pas la liberté de sa fille[8]. Elle assassine Hildegart le 9 juin 1933[9]. Jugée pour cet infanticide en 1934 et condamnée à vingt-six ans de prison, elle est incarcérée à la prison pour femmes de Ventas, à Madrid. Sans jamais regretter son meurtre, elle décède d'un cancer à la clinique psychiatrique de Ciempozuelos le 28 décembre 1955[10].
↑« « Les secrets de Ciempozuelos », dans la folie du franquisme », La Croix, (ISSN0242-6056, lire en ligne, consulté le )
↑Ricardo Campos et Rafael Huertas, « “Délire eugénique” et meurtre. Le cas d’Aurora Rodríguez et sa représentation dans le film Mi hija Hildegart », Criminocorpus. Revue d'Histoire de la justice, des crimes et des peines, (ISSN2108-6907, DOI10.4000/criminocorpus.250, lire en ligne, consulté le )
↑(es) « La extraordinaria historia de Aurora Rodríguez Carballeira, la española que engendró una "hija perfecta" y terminó asesinándola », BBC News Mundo, (lire en ligne, consulté le )
↑(en) Isambard Wilkinson Madrid, « Sex, eugenics and filicide: film to revisit murder that shook Spain », The Times, (ISSN0140-0460, lire en ligne, consulté le )
↑Ricardo Campos et Rafael Huertas, « “Délire eugénique” et meurtre. Le cas d’Aurora Rodríguez et sa représentation dans le film Mi hija Hildegart », Criminocorpus. Revue d'Histoire de la justice, des crimes et des peines, (ISSN2108-6907, DOI10.4000/criminocorpus.250, lire en ligne, consulté le )