Aulus Cornelius CelsusCelse
Aulus Cornelius Celsus, francisé en Celse, est un polygraphe de l'Antiquité. Il est un personnage majeur dans l'étude de l'origine de la médecine antique. BiographieCelse vient d'une famille distinguée. On connaît peu de choses avec certitude de sa vie, mais il semble cependant certain qu'il ait vécu au temps de l'empereur Auguste (de la fin du Ier siècle av. J.-C. au début du Ier siècle). Aulus Cornelius Celsus serait né à Vérone en 25 av. J.-C. et serait mort vers 50 après J.-C.[1]. Surnommé l'Hippocrate latin et le Cicéron de la médecine, il écrivit le De Artibus, ouvrage aujourd'hui disparu, une vaste encyclopédie couvrant des domaines aussi variés que l'agriculture, l'art militaire, la rhétorique, la philosophie, la jurisprudence et la médecine. Celse était un encyclopédiste. Selon le jugement de Quintilien (XII, c ri), il traitait avec un intérêt égal d'agriculture, d'art militaire et de médecine. Il ne nous reste de lui qu'un traité de médecine, De Arte medica, en huit livres, l'ouvrage le plus précieux en ce genre que nous aient légué les Romains, sur le fond comme sur la forme : il représente le premier ouvrage complet sur la profession médicale. Celse fut le premier auteur médical dont l'œuvre fut imprimée en caractères mobiles (en l'an 1478) : un traité de médecine récapitulant toutes les connaissances accumulées depuis Hippocrate (médecin grec), où il classe les maladies en trois catégories :
Il étudie avec soin les fièvres, les dysenteries infectieuses, et distingue les parasitoses intestinales à vers plats et à vers ronds. Celse réserve une place à part aux maladies saisonnières ainsi qu'à celles de l'adolescence et du grand âge. La pneumologie occupe une place importante dans son œuvre. Il fait une étude minutieuse des régimes alimentaires. Les 7e et 8e livres de son ouvrage sont consacrés à la chirurgie, dans lesquels il recense une cinquantaine d'instruments chirurgicaux. Son ouvrage est le plus important en son genre grâce à la précision et à la clarté des descriptions. Il consacre aussi un chapitre de son De Medicina aux cancers. Celse a également des connaissances en ophtalmologie. Son ouvrage traite de 250 plantes[2]. Éditions anciennesCelse a surtout suivi Hippocrate et Asclépiade de Bithynie ; il semble qu'il fît partie de la secte des Éclectiques. Son ouvrage a connu plus de soixante éditions, dont :
Celse a été traduit en français par Henri Ninnin en 1753, par Pierre-Éloi Fouquier et Ratier en 1824, et par Albert des Étangs en 1846, dans la collection Nisard. Traduction du Dr A. Védrènes (Paris, Masson, 1876), disponible en ligne (site de la BIUM). Voir aussiLiens externes
Source
Références
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