Il fait de grands travaux dans les ports et dirige d'utiles améliorations. Il est connu comme inventeur de nouveaux moyens de conservation des bois à la mer.
Auguste Forestier entre à l'École Polytechnique en 1830. Le registre matricule de l'école précise[3] qu'il est boursier, titulaire d'une demi-bourse en 1830-1831 reconduite l'année suivante ; il est brun, mesure 1,73 m, et entre huitième à l'École[2]. Il figure parmi les quatre élèves que Prosper Enfantin compte parmi ses adeptes, et qui éprouvent « sympathie, estime et admiration » pour le saint-simonisme[4]. En 1831, il remercie de recevoir le journal saint-simonien Le Globe[5]. Il sort de l'École le neuvième en 1832[2], et entre ensuite à l'École des ponts et chaussées.
Il est nommé ingénieur en chef des Ponts et chaussées pour la Vendée en 1853, puis pour l'Ardèche ; il est ingénieur en chef pendant vingt ans, sur quarante ans de carrière[7]. C'est en Vendée qu'il effectue ses travaux sur la conservation des bois à la mer. Dans les postes successifs qu'il occupe, il conçoit d'utiles améliorations et dirige leur mise en œuvre[7].
Travaux sur la conservation des bois
Auguste Forestier est surtout connu pour ses travaux et ses inventions sur la conservation des bois à la mer. Il publie ses observations et ses premiers résultats dans les Annales des ponts et chaussées en 1861, puis à la demande de son ministère de tutelle, il en fait un « grand mémoire » qu'il publie en 1868 ; La Grande encyclopédie signale en 1893 qu'on le « consulte encore avec fruit »[6],[9]. Il reçoit pour ce travail la grande médaille d'or du meilleur travail scientifique paru dans les Annales des ponts et chaussées[7].
« M. Auguste Forestier, ingénieur en chef des ponts et chaussées, qui a fait des expériences très-concluantes sur le créosotage des bois, évalue à 300 kilogr. la quantité de créosote que doit absorber 1 mètre cube de bois, pour une imprégnation complète et efficace[10]. »
Il a épousé Emma Eugénie Lachaud de Loqueyssie, fille de François Lachaud de Loqueyssie, payeur général à la Grande armée puis trésorier-payeur général de Dordogne, et de Louise Colard, et tante du député Joseph Lachaud de Loqueyssie.
Grande médaille d'or du meilleur travail scientifique paru dans les Annales des ponts et chaussées[7].
Ouvrages
Exposition des produits de l'industrie, de l'agriculture et des beaux-arts de Saintes, en 1851, Compte rendu du jury, Forestier, rapporteur, Saintes, Lacroix, s.d. (1851).
Plan général du port des Sables d'Olonne, par A. Forestier, Paris, s.n., 1861.
« Emploi à la mer des bois créosotés », dans les Annales des ponts et chaussées: Partie technique. Mémoires et documents, Commission des Annales des ponts et chaussées, p. 352 et suivantes, mai-juin 1861 [lire en ligne].
Mémoire sur la conservation des bois à la mer, au point de vue surtout de leur préservation contre les attaques du taret, Paris, Dunod éditeur, 1868 [lire en ligne] (Pré-publié dans les Annales des ponts et chaussées, 1868, p. 307-392 [lire en ligne]).
Henri Texier, « Forestier (Benoît-Auguste) », dans François Julien-Labruyère (dir.), Dictionnaire biographique des Charentais, Paris, Le Croît vif, (ISBN2-907967-95-9), p. 537.
L'Indépendant de Charente-Inférieure, 15 juillet 1873.
Le Progrès de Charente-Inférieure, 11 juillet 1873.
↑Bulletin de la Société des archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis (ISSN2021-4227), Société des archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis, Champion, 1885, p. 196-197 [lire en ligne].
↑« Créosote », dans Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, Paris, Administration du grand dictionnaire universel, 15 vol., 1863-1890 [détail des éditions].