Audrée Wilhelmy, né le [1],[2] à Cap-Rouge (Québec), est une écrivaine québécoise. Après avoir passé quinze ans à Montréal elle vit désormais à Sainte-Élisabeth, dans Lanaudière.
Biographie
Audrée Wilhelmy fait partie de la première génération d'auteurs québécois dont l'ensemble de la formation est consacrée à la création littéraire. Après un baccalauréat en création littéraire à l'Université du Québec à Montréal (UQAM) et une maîtrise en écriture littéraire à l'Université McGill, elle publie la partie création de son mémoire (intitulé La Petite au moment du dépôt) sous le titre d’Oss. Le livre paraît en août 2011 aux éditions Leméac. En 2012, Oss est en nomination pour le Prix des libraires du Québec[3] et finaliste aux Prix du Gouverneur général du Canada[4].
Son deuxième roman, Les Sangs, est rédigé dans le cadre d'un doctorat en études et pratiques des arts (UQAM). Parallèlement à l'écriture du roman, elle mène des recherches sur la fonction de l'image dans le processus d'écriture. Les Sangs paraît chez Leméac en août 2013 et est repris par les éditions Grasset & Fasquelle en mars 2015. Au Québec, l'ouvrage est finaliste aux Prix des libraires du Québec (2014)[5] et au Prix France-Québec (2014)[6], tandis qu'en France, il remporte ex aequo le Prix Sade (2015)[7]. Le texte est adapté au théâtre par Camila Forteza et Anneke Brier (mise en scène de Camila Forteza) en mai 2017[8] et par Jean-François Guilbault en juin 2018[9]. En septembre de la même année, il paraît en espagnol sous le titre Las Sangres[10], chez Hoja de Lata, dans une traduction de Luisa Lucuix.
En janvier 2014, elle reçoit la bourse « écrivain » de la Fondation Jean-Luc Lagardère[11], remise pour la poursuite de son travail littéraire. Elle soutient sa thèse, intitulée L'image en amont du texte littéraire, en décembre 2015[12]. Dès janvier 2016, elle poursuit ses travaux en recherche-création dans le cadre d'un stage postdoctoral à l'Université de Montréal. En octobre 2016, elle est reçue pour une résidence d'écriture à la Villa Médicis de l'Académie de France à Rome.
En décembre 2017, elle quitte le milieu académique pour se concentrer sur son travail de romancière. Parallèlement à l'écriture, elle se forme en photographie et pratique le portrait et la photographie d'art.
En octobre et novembre 2018, elle est reçue comme écrivaine en résidence au Centre d'arts de Banff. Elle s'y consacre à l'écriture de son quatrième roman, Blanc Résine qui paraît en septembre 2019 chez Leméac et en septembre 2021 dans la traduction anglaise de Susan Ouriou, White Resin. À l'hiver 2024, le roman paraît en Allemand, chez Verlagshaus Römerweg, dans une traduction de Tabea A. Rotter, sous le titre Weißes Hart[20]. En nomination pour le Grand prix du livre de Montréal, finaliste au Prix des libraires du Québec 2020, ce roman prolonge la lignée de femmes qu'elle met en scène dans ses romans Oss et Le Corps des bêtes. Il paraît en France aux éditions Grasset en janvier 2022. L'ouvrage est finaliste pour le prix Cazes[21] et le prix Habiter le monde, et remporte, la même année, le prix Ouest-France Étonnants Voyageurs[22].
Elle publie en 2021 son cinquième titre Plie la rivière, chez Leméac éditeur. Elle crée également « L'Atelier: Exercice de vulnérabilité[23] », un projet numérique pour lequel elle reçoit le prix Ambassadeur Web Télé-Québec[24], lors des Grands Prix de la culture Desjardins. Cette plateforme web regroupe les textes de nombreuses écrivaines sur leur pratique d'écriture, de même qu'un journal détaillé du processus de création de l'autrice.
À l'automne 2021, elle crée également les Presses du Bûcher, une maison d'édition consacrée à la production artisanale de livres d'artistes.
En 2022, l'oracle littéraire Clairvoyantes, qu'elle a dirigé, est publié par la maison d'édition Alto. Ce jeu divinatoire qui « invite à utiliser le pouvoir symbolique des histoires pour observer sous un nouvel angle les défis, les rêves, le relations et les projets qui animent notre quotidien[25]» rassemble quinze écrivaines et la photographe Justine Latour dont les oeuvres oniriques accompagnent les textes. À travers ce projet, Audrée Wilhelmy poursuit son engagement à mettre en valeur la voix des femmes artistes de toutes disciplines.
En septembre 2023, elle publie Peau-de-Sang, toujours chez Leméac éditeur[26]. Au même moment, elle annonce son départ de la maison d'édition Grasset[27] et, quelques semaines plus tard, annonce qu'elle rejoint la maison d'édition Le Tripode, qui porte désormais son oeuvre en France.
En octobre 2023, elle devient la porte-parole du magazine Continuité. Elle a pour mandat de faire rayonner le magazine. Elle signe une chronique créative « Carte-Blanche »[28].
2019 : « Daã », dans Voix d'écrivaines francophones, Anthologie du Parlement des écrivaines francophones coordonnée par Fawzia Zouari, Orléans, Regain de lecture, septembre 2019.
2019 : « Pointe-Lévy », Estuaire no 177, automne 2019.