Atalanta Fugiens (orchestre)
Atalanta Fugiens est un ensemble instrumental italien de musique classique, adepte de l'interprétation historiquement informée, soit l'interprétation sur instruments anciens (ou copies d'instruments anciens)[1],[2]. HistoriqueEn 2005, le compositeur, contrebassiste et violoniste Vanni Moretto fonde l'orchestre classique Atalanta Fugiens avec lequel il réalise le projet Archivio della Sinfonia Milanese consacré à l'enregistrement et la publication du répertoire symphonique milanais du XVIIIe siècle[3],[4]. Les disques du projet Archivio della Sinfonia Milanese sont édités par Sony sur son label Deutsche Harmonia Mundi[3],[4]. Les partitions sont revues par un comité scientifique de l'Université d'État de Milan (dont Vanni Moretto est membre) et publiées par Casa Ricordi[3],[4],[1]. L'ensemble tire son nom du livre Atalanta Fugiens de l'alchimiste allemand Michael Maier[5]. L'orchestre se produit dans de nombreux festivals comme MITO SettembreMusica, Dias da Musica à Lisbonne, le festival de Brême, le festival de Lucerne, l'Osterfestival Tirol, le festival de Lubjana, le festival Grandezze e Meraviglie de Modène, le Festival Esta de Crémone, le festival Muiscantiqua à Martinengo, le festival Musica a Villa Palestro à Milan, les Semaines Musicales de Stresa et les Concerti delle Camelie à Locarno[1],[2]. RépertoireSon répertoire s'étend de la première moitié du XVIIIe siècle à l'ensemble du XIXe siècle et comprend des œuvres inédites, de nouvelles découvertes et des transcriptions, ainsi que des œuvres de compositeurs peu connus[2]. L'ensemble s'intéresse tout particulièrement à la redécouverte et à la mise en valeur du répertoire des compositeurs de l'école symphonique de Milan, « une ville que les études récentes de B. Churghin et S. Mandel attestent comme l'un des premiers berceaux de la symphonie »[6]. Cette école, également appelée école lombardo-piémontaise[7], introduisit et fit connaître en Europe le nouveau genre symphonique bien avant les écoles de Mannheim et de Vienne[8]. L'ensemble a publié six disques nommés Archivio della sinfonia milanese Vol. 1 à 6, consacré chacun à six symphonies d'un des compositeurs de l'école de Milan. Le premier et le quatrième de ces enregistrements sont consacrés à Antonio Brioschi qui, selon la musicologue israélienne Sarah Mandel, a écrit environ 90 symphonies en moins de 30 ans, « ce qui fait de lui peut-être le symphoniste le plus actif de tous les temps »[5],[9]. Ce compositeur, dont la vie est mal connue, a gagné l'estime du mécène musical parisien Pierre Philibert de Blancheton, qui a acquis des dizaines de ses œuvres pour sa collection[5]. Le deuxième volume de la collection est consacré à Fortunato Chelleri, le plus âgé des symphonistes milanais qui adopta le style nouveau développé par Brioschi et Sammartini et devint symphoniste à un âge avancé, après avoir écrit principalement des pièces de théâtre et pour clavecins : quand il devient défenseur de la nouvelle musique instrumentale, il ne réside plus en Italie, mais en Europe du Nord, en Allemagne et en Suède[5]. Vient ensuite un volume consacré à Niccolò Zingarelli (1752 - 1837) dont le séjour à Milan, bien que limité à un peu plus d'une décennie, constitue cependant la clé de voûte de sa carrière[5]. Le cinquième volume est consacré aux symphonies de Francesco Zappa, un violoncelliste et compositeur, né probablement à Milan en 1717, dont le musicien de rock américain Frank Zappa a découvert l'existence par hasard en parcourant l'encyclopédie musicale de Grove[5] : Zappa a consacré en 1984 à son quasi-homonyme un disque de style électronique, intitulé simplement Francesco Zappa et enregistré par le Barking Pumpkin Digital Gratification Consort dirigé par lui[10],[11],[12]. Le sixième volume de la collection Archivio della sinfonia milanese est consacré à Pasquale Ricci, un compositeur qui a fait des études musicales à Milan, a séjourné de 1764 à 1780 à l'étranger, travaillant en Allemagne, en France, en Angleterre, en Belgique, en Suisse et aux Pays-Bas où ses symphonies Op.2 ont été publiées en 1766 à Amsterdam[5]. Discographie partielleL'ensemble Atalanta Fugiens a réalisé des enregistrements pour le label milanais Amadeus et pour le label Deutsche Harmonia Mundi de Sony[2] :
Article connexeRéférences
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