Armand François Hennequin d'Ecquevilly
Armand François Hennequin, comte, puis marquis d'Ecquevilly (Paris[1], – Paris[2], ), est un militaire et personnalité politique française des XVIIIe et XIXe siècles. BiographieArmand François Hennequin entra au service au mois de dans les mousquetaires, d'où il passa, avec le grade de capitaine-commandant, dans le régiment Royal cavalerie en 1765. Il fut créé successivement mestre de camp de cavalerie le , chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis le [3], brigadier d'infanterie le et maréchal de camp le [3]. À la mort du marquis d'Ecquevilly, son père, il lui succède dans la charge de capitaine du vautrait[3] qui, à cette époque, n'était plus qu'honorifique, la Révolution française « ayant commencé dans la réforme et le nivellement par les emplois de la cour[3] ». Le comte d'Ecquevilly, « fidèle à ses serments et aux exemples que lui avaient laissés ses pères[3] », fut du nombre des gentilshommes qui se rallièrent autour de Louis XVI dans les jours de périls. Il ne quitta le roi, le , qu'après avoir pris ses ordres, et lorsque les choses furent au point qu'il ne pouvait plus être utile à sa cause en France[3]. ÉmigrationÉmigré à Bruxelles, il séjourne dans cette ville jusqu'au mois de . À cette époque, le comte d'Ecquevilly se rend à Coblence et, de là, à Bingen, quartier général du prince de Condé qui, en différentes occasions, donna au comte d'Ecquevilly d'honorables témoignages de confiance et d'amitié[3]. Ce prince le pourvut du commandement de l'« escadron de Royal », formé des officiers et sous-officiers du régiment du même nom, qu'il avait commandé pendant dix-sept ans[3]. Après avoir fait à la tête de cet escadron la campagne de 1792, il fut chargé par le prince de Condé de se rendre à Francfort, près du roi de Prusse, pour faire appuyer par ce souverain, à la cour de Vienne (Autriche), la révocation du licenciement de l'armée de Condé ; mais, au milieu de sa route, le comte d'Ecquevilly apprit que sa mission devenait sans objet, l'ordre du licenciement ayant été révoqué[3]. Il est alors employé comme capitaine en premier dans la cavalerie noble de la 1re division « colonelle » et se trouva, pendant la campagne de 1793, aux affaires de Bad Bergzabern, de Wissembourg et de Berstheim. Il y eut deux actions sanglantes dans cette dernière position, les et [3]. Dans la première, le comte d'Ecquevilly culbuta un escadron républicain qui s'avançait pour le charger, et lui enleva deux pièces de canon; dans la seconde, il eut deux chevaux tués sous lui[3]. Le prince de Condé le nomma, le , maréchal général des logis de la cavalerie, sur la démission du baron de Fumel[3]. Le comte d'Ecquevilly en remplit les fonctions dans toutes les campagnes jusqu'au licenciement définitif effectué en 1801, et se trouva à toutes les actions de cette guerre où le corps de Condé prit une part active[4]. Il fit sa demande pour être admis au sein de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem comme chevalier le [5],[6] mais en cette période troublée, il ne put faire ses caravanes et se fit, peut-être, confirmer après 1797 par le tsar Paul Ier. Il suivit ce corps en Russie, en 1797 ; et, lorsque Paul Ier l'eut pris à sa solde, il y resta attaché comme adjudant-général de la cavalerie[4]. Après le licenciement des corps français servant à l'étranger, il se retira en Hongrie[2] et ne revint en France qu'avec les Bourbons, en 1814[2]. Restauration françaiseLouis XVIII le nomme lieutenant-général de ses armées, et le fait officier de la Légion d'honneur le [4]. Lors du retour de l'île d'Elbe, d'Ecquevilly accompagne le roi en Belgique (Gand), et revint avec S. M. après Waterloo. Il ett créé pair de France le . À la chambre haute, il vote pour la mort dans le procès du maréchal Ney. Il préside la commission militaire chargée de juger le général Gilly (1816)[2], puis exerce quelque temps les fonctions de directeur général du dépôt de la Guerre ([4]). Dans la session de 1817[7], il prend, comme directeur général du dépôt de la Guerre, la défense du ministère, « obligé de concilier avec les mesures de la plus stricte économie et respect pour les droits acquis sur les champs de bataille[7] ». Quelques mois après, la direction générale du dépôt de la Guerre ayant été supprimée, il est nommé président du comité qui la remplaçait et inspecteur général du corps des ingénieurs géographes (). Il était en outre président du comité de la guerre quand il fut admis à la retraite pour cause d'âge, le [2]. Commandeur, puis grand-croix de l'ordre de Saint-Louis les et [4], il est autorisé par le Roi, le , à reprendre le titre de marquis, qu'avait porté son père : mais le seul titre de comte était transmissible avec sa pairie[4]. En 1818, il publie, en trois volumes, le récit de son service au sein du régiment de Condé. Ecrit
Portrait
RécapitulatifTitres
Décorations
ArmoiriesVairé d'or et d'azur; au chef de gueules, chargé d'un lion léopardé d'argent[12],[13],[14],[15].
Ascendance et postéritéArmand François Hennequin était le fils aîné d'Auguste Louis Hennequin d'Ecquevilly (1717-1794), capitaine général du vautrait, lieutenant général des armées du Roi, et d' d'Honorée de Joyeuse (27 mai 1719-1809), héritière de Grandpré, fille de Jean Gédéon de Joyeuse, comte de Granpré (1691-1774), lieutenant général des provinces de Brie et de Champagne et de Marie Honorée de Villers de Rousseville. Il avait pour frères et sœurs :
Notes et références
AnnexesArticles connexesLiens externes
Bibliographie: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
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