Armand BernardiniArmand Bernardini
Armand Sjoestedt-Bernardini dit Armand Bernardini (1895-1972) est un journaliste, collaborateur et doctrinaire antisémite français. FamilleNé le à Neuilly-sur-Seine[1], il est le fils du journaliste suédois Erik Valentin Sjöstedt (1866-1929) et de l'essayiste française Léonie Bernardini[2]. Il est le frère de l'artiste peintre Yvonne Sjoestedt (née en 1894) et de la linguiste Marie-Louise Sjoestedt-Jonval[3]. BiographieAuteur d’ouvrages antisémites et ésotériques et directeur de la Revue du siècle avec Pierre Thirion, Bernardini est, entre 1941 et 1944, journaliste à L’Ethnie française, sous-titrée « revue mensuelle de doctrine ethnoraciale et de vulgarisation scientifique » (10 numéros, - ) fondée par George Montandon et où écrivent aussi Gérard Mauger, Jean Héritier, Charles Laville[4] et Georges Mauco[5]. L’Ethnie française soutient ouvertement la politique collaborationniste du Maréchal Pétain. À la même époque, Bernardini est aussi secrétaire général de la Société des océanistes, alors préoccupée par des questions « ethno-raciales ». En 1943, Bernardini donne des cours d’« onomastique juive » à l'Institut d'étude des questions juives et ethno-raciales (I.E.Q.J.E.R.) qui succède à l'Institut d'étude des questions juives (I.E.Q.J.) dirigé par son confrère Georges Montandon qui donne lui-même des cours d’ethno-racisme. Le cours d’onomastique de Bernardini devait être publié chez Denoël en 1944 sous le titre Répertoire et filiation des noms juifs, avec une préface de Louis-Ferdinand Céline, lequel s'intéressait alors aux théories « ethno-raciales » dont il s'était déjà inspiré dans ses pamphlets antisémites. Le livre ne fut jamais édité, mais en revanche la préface est publiée dans la septième livraison des Cahiers Céline en 1986 et rééditée dans les Cahiers de la NRF en 2003. À la Libération, Bernardini est arrêté à Feldkirch par les troupes françaises, près de la frontière suisse. Son procès a lieu le devant la Cour de justice de la Seine. Il est condamné à la dégradation nationale et à la confiscation de ses biens. Il fait appel de ce jugement et, le , il obtient une réduction de peine avant d'être amnistié le , la cour le jugeant atteint de troubles mentaux. Apparemment remis, Bernardini se retire ensuite en Touraine et publie notamment des ouvrages « révisionnistes » sur Christophe Colomb aux éditions Sept couleurs, dans une collection dirigée par Maurice Bardèche. Il finit ses jours en Belgique à Uccle, ville natale de sa femme, Henriette Crabbe. Il meurt le [1]. Publications
Bibliographie critique
Notes et références
Voir aussi |
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