Il exécuta de nombreuses œuvres dans le style Art nouveau en marbre, bronze, régule, biscuit, terre cuite et plâtre, toutes signées A. de Ranieri.
Biographie
Aristide De Ranieri est issu d'une dynastie de sculpteurs sur marbre toscans. Son père, Angiolo De Ranieri originaire de Querceta (1834-1911), sculpteur formé dans les ateliers de Pietrasanta et de Carrare et ses frères Ermenegildo (1862-1919) et Ferruccio (1867-1957), ont orné les principaux monuments des villes et des cimetières de Viareggio et de Pietrasanta à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Ses neveux Dino De Ranieri, fils d'Ermenegildo, et Lelio De Ranieri (1890-1967), fils de Ferruccio, poursuivirent la tradition familiale jusqu'au milieu du XXe siècle.
Formé dans l'atelier familial de Pietrasanta et à l'école des Beaux-Arts de Carrare, il est envoyé à Paris par son père pour ouvrir en 1893 une succursale de la société Angiolo De Ranieri e figli au 10 de la rue de Perceval dans le 14e arrondissement.
Parallèlement à ses activités de représentant en France de l'entreprise familiale, Aristide De Ranieri installe un atelier de sculpture rue Vercingétorix où il crée ses propres œuvres dans le style Art nouveau alors en pleine ascension. Sociétaire de la Société des artistes français, il figure régulièrement dans les Salons de Paris où il obtient la mention honorable en 1899.
Rapidement, la production de céramiques devient la principale activité d'Aristide De Ranieri jusqu'à la déclaration de guerre en 1914.
Trop âgé pour être mobilisé, il poursuit ses activités mais rencontre des difficultés pour écouler ses créations auprès d'une population préoccupée par les nécessités du quotidien en temps de guerre. Il doit interrompre sa production et, pour vivre, en vient à proposer des dessins à caractère patriotique à des journaux et à des revues parisiennes comme La Baïonnette. Pendant toute cette période, on retrouve également sa signature sur de nombreuses caricatures diffusées sous forme de cartes postales utilisées comme support de propagande anti-allemande.
Après la fin du conflit, Aristide De Ranieri tente de reprendre son activité de sculpteur et de céramiste, mais il constate que le style art nouveau qui a fait sa notoriété est passé de mode. Ne rencontrant plus la faveur d'un public il prend la décision de fermer définitivement son atelier et entreprend une nouvelle carrière dans la statuaire académique essentiellement pour des commandes d'État pour des monuments aux morts et ouvrages commémoratifs.
Sa dernière œuvre connue, un médaillon commémoratif de la traversée de l'Atlantique par les aviateurs Dieudonné Costes et Maurice Bellonte, date de 1929. C'est également cette année-là qu'il expose pour la dernière fois au Salon de Paris. Il avait alors 64 ans.
Mort à l'hôpital Sainte-Anne à l'âge de 89 ans, Aristide de Ranieri est inhumé le 8 novembre 1954 au cimetière du Montparnasse (10e division). Il était marié depuis décembre 1908 à Eugénie Bouvais, fille d'un coutelier parisien. Leur fils unique, Alexandre (1900-1993), ne reprendra pas l'activité de son père et deviendra éclairagiste.
↑Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, tome 8, Gründ, 1976. p. 601
↑Aristide de Ranieri.La Revue des artistes du Nord et du Pas-de-Calais, juin 1906, p. 90, à lire en ligne sur Gallica.
↑Sculpture. Ranieri (Aristide de).Explication des ouvrages de peinture, sculpture [...] exposés au Palais des Champs-Élysées le 1er mai 1896., p. 338, à lire en ligne sur Gallica.
↑Sculpture. Ranieri (Aristide de).Explication des ouvrages de peinture, sculpture [...] exposés au Grand Palais des Champs-Élysées le 1er mai 1902, p. 293, à lire en ligne sur Gallica.
↑Sculpture. Ranieri (Aristide de).Explication desouvrages de peinture, sculpture [...] exposés au Grand Palais des Champs-Élysées le 1er mai 1903, p. 335, à lire en ligne sur Gallica.
↑Sculpture. Ranieri (Aristide de).Explication des ouvrages de peinture, sculpture [...] exposés au Grand Palais des Champs-Élysées le 30 avril 1913, p. 363, à lire en ligne sur Gallica.
↑Ranieri (A. de). Tragédie.Société des artistes français 1913. Catalogue illustré du Salon. Peinture et sculpture., p. 207, à lire en ligne sur Gallica.
↑Même référence que La boule de neige et Gavroche.
↑Même référence que La boule de neige et La frileuse.
↑Bronzes d'art artistiques.Catalogue de la Manufacture française d'armes et de cycle de Saint-Étienne, année 1905, p. 347, à lire en ligne sur Gallica.