Après une carrière de mannequin de haute couture, Ariel Daunizeau est entrée à l'Opéra de Paris en 1965 et a connu une carrière en France et à l'étranger jusqu'en 1974, aux côtés de chanteurs et de chefs d'orchestre tels que Jean-Claude Casadesus...
Après un ou deux rôles secondaires, Frasquita (Carmen)[2], Flora (La Traviata), à la faveur d’évènements provoqués par le destin, alors qu’un célèbre baryton trouve la mort[3] et que la cantatrice qui doit jouer Antonia (Andréa Guiot) se trouve grippée, en 1966, elle prend le rôle au pied levé dans les Contes d’Hoffmann à l’Opéra-Comique.
Théâtre, radio et télévision, à Paris comme à Rennes, Toulon, Nantes, Angers, Dijon, Limoges[4], Bordeaux, Saint-Étienne, Strasbourg, Toulouse, Tourcoing, Verviers en Belgique, en Allemagne, au Portugal et en Pologne, Ariel Daunizeau enchaîne nombre de premiers rôles du répertoire: Tosca, Mimi de la Bohème[5], Thaïs[6],[7], qu’elle interprétera de ses débuts à la fin de sa carrière, Marguerite de Faust, Elvire de Don Juan et beaucoup d'autres. Au cours de cette période, elle chante sous la direction de chefs tels que Jésus Etcheverry[8], Jean-Claude Hartemann[9], Robert Herbay, Roland Denis, Michel Béziade ou Jean-Claude Casadesus.
Elle participe à plusieurs créations mondiales en langue française comme les Noces de Sang de Sándor Skozolay[10] en 1972 ou les Troyennes en 1973[11],[12].
En 1972, Rolf Liebermann entreprend de « dissoudre » la troupe officielle.
Ariel Daunizeau continue sa carrière et se produit dans de nombreux théâtres et enchaîne radios et télévisions partout en France.
Engagée par Francis Lopez qui dirige le théâtre du Châtelet pour incarner la Reine de son opérette "Les Trois mousquetaires" et alors que l’affiche à son effigie est un peu partout dans Paris[13], en février 1974, à quelques jours de la première, un terrible accident la laisse pour morte.
Quelques années plus tard, ayant survécu, elle obtient un Certificat d’aptitude à l’enseignement du chant et de l’art lyrique et est titularisée sur notoriété publique puis devient Titulaire du poste de professeur de chant à l’École nationale de musique de Chalon-sur-Saône, professeur à mi-temps d’Art Lyrique dans cette même école et professeur à mi-temps de Chant à l’École Nationale de Châteauroux.
Elle chante à nouveau, occasionnellement, d’abord comme choriste dans les Chœurs de l’Orchestre National de Paris sous la direction de Daniel Barenboïm, et donne quelques récitals de Fauré, Duparc et d’autres…
↑Théâtre Municipal d'Angers, « Saison 1968-1969 », sur ariel.daunizeau.net.
↑Jacques Luccioni, Joanna Bruzdowicz, Euripide et Jean Gavignet, Les troyennes tragédie musicale, Théâtre Gérard-Philipe, (OCLC691949472, lire en ligne)