La première mention de ce personnage se fait vers 1135 lors de son accession au siège épiscopal de Genève[3]. Il est en même temps prévôt de l'église de Lausanne à l'abbaye du lac de Joux[5] (1126/1130)[3].
Bernard de Clairvaux lui envoie des lettres de remontrances lors de sa nomination[3] : « Le siège auquel, mon très cher, tu viens d'être appelé, demandait un homme de nombreux mérites. Nous regrettons de n'en voir apparaître chez toi aucun, ou du moins aucun suffisant »[5]. Il semble que son épiscopat ait fait mentir celles-ci. Il s'oppose ainsi souvent à son cousin, le comte de GenèveAmédée Ier[6]. Partisan de l'Empereur[3], il reçoit en échange de son soutien le titre de prince de Frédéric Barberousse[7] (diplômes de 1154 et 1162)[3]. Cette protection, en tant que « prince immédiat de l'Empire », lui permet de contrer le pouvoir laïque sur la terre épiscopale[8].
Au cours de son épiscopat, la nouvelle cathédrale de Genève est édifiée[3].
Arducius meurt le [3]. Le frère Nantelme lui succède.
↑ a et bGustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, t. XVII. Fab-Fei, Evreux, imprimerie Charles Herisseys, (lire en ligne), p. 136-143, « Faucigny-Lucinge, de Coligny et de Cystria (de) ».
↑Matthieu de La Corbière, Martine Piguet, Catherine Santschi, Terres et châteaux des évêques de Genève. Les mandements de Jussy, Peney et Thiez des origines au début du XVIIe siècle, Annecy/Genève, Académie salésienne - Archives d'État, , 465 p. (lire en ligne), p. 49.
Paul Lullin et Charles Le Fort, Régeste genevois : Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés relatifs à l'histoire de la ville et du diocèse de Genève avant l'année 1312, Société d'histoire et d'archéologie de Genève, , 542 p. (lire en ligne), p. 82-119, « Épiscopat de Arducius de Faucigny ».