Les Araliaceae (Araliacées) forment une famille de plantes dicotylédones ; elle comprend quelque 57 genres et 1400 espèces[1]. Ce sont des arbres, des buissons, des lianes, plus rarement des plantes herbacées, en majorité des régions subtropicales, à feuilles alternes ou composées et fleurs actinomorphes et pentamères (formule florale : 5 S + 5 P + 5 E + 5 C).
Les Araliaceae et Apiaceae sont un exemple des difficultés que les systématiciens rencontrent pour expliciter les relations évolutives entre deux familles botaniques proches[4].
Étymologie
Aralia, en français aralie, est le nom canadien sous lequel la première espèce de ces arbustes (Aralia nudicaulis) fut envoyée en 1764 de Québec à Guy-Crescent Fagon, directeur du Jardin du roi. Le naturaliste König écarte l’hypothèse d’une origine canadienne, l'origine de ce terme restant inconnu[5].
Description
Appareil végétatif
L'appareil végétatif est souvent parcouru de canaux sécréteurs de gommes-résines ou d'huiles essentielles, certaines d'entre elles étant très aromatiques[6]. Les feuilles, souvent très grandes et alternes, sont groupées à l'extrémité des rameaux. Elles sont simples ou différemment composées (pennées, bipennées, tripennées ou digitées). Leur long pétiole est entouré de stipules ou de gaines stipulaires[7]. On observe une biominéralisationvacuolaire dans les feuilles de certaines espèces comme le lierre[8]. Alors que les Araliacées sont des arbres, buissons et lianes d'origine subtropicale, plusieurs espèces grimpantes d'Hedera, lors du Cénozoïque, adoptent une stratégie de grimpe par des racines aériennesadventives transformées en crampons qui permettent de s'agripper sur des gros troncs aux écorces rudes en forêts de régions tempérées, caractérisées par un sol relativement plus frais. Au contact du support, les milliers de radicelles (de 1 à 15 mm de long) serrées le long des tiges s’y calent et épaississent[9].
Le fruit est une drupe (ou une « pseudo-drupe » avec autant de noyaux — pyrènes — que de carpelles) ou une baie, rarement schizocarpe. Les graines ont un endosperme lisse ou ruminé et possèdent un petit embryon entouré par un albumen abondant huileux[7].
↑(en) Gurcharan Singh, Plant Systematics : An Intergrated Approach, CRC Press, , p. 648.
↑(en) G. Plunkett, D. Soltis & P. Soltis, « Clarification of the relationship beteen Apiaceae and Araliaceae based on matK and rbcL sequence data. », American Journal of Botany, vol. 84, no 4, , p. 565.
↑Encyclopædia universalis, Encyclopædia universalis France, , p. 860.
↑ ab et cRodolphe-Edouard Spichiger, Vincent V. Savolainen, Murielle Figeat, Daniel Jeanmonod, Botanique systématique des plantes à fleurs, PPUR presses polytechniques, , p. 308.
↑Daniel Robert et Jean-Claude Roland, Biologie végétale : caractéristiques et stratégie évolutive des plantes, Doin, , p. 204.
↑(en) Bjoörn Melzer, Tina Steinbrecher, Robin Seidel, Oliver Kraft, Ruth Schwaiger & Thomas Speck, « The attachment strategy of English ivy: a complex mechanism acting on several hierarchical levels », J. R. Soc. Interface, vol. 7, , p. 1383–1389