Arabidopsis halleri ou arabette de Haller est une espèce de plantes à fleurs appartenant à la famille des Brassicacées qui se rencontre dans toute l'Europe centrale. Elle présente une tolérance aux métaux lourds inhabituelle chez les végétaux[1], et à ce titre fait partie des plantes pouvant être utilisée en phytoremédiation[2].
Parce que capable de bioaccumuler certains métaux très écotoxiques (dans une certaine mesure), elle est utilisée pour dépolluer certains sols, notamment en absorbant le zinc et le cadmium contenus dans le sol[4]. Depuis les années 2000, les biologistes commencent à isoler les gènes[5],[6] et les mécanismes[7],[8] expliquant ces capacités. On a notamment montré que les communautés des microorganismes symbiotes du système racinaire de la plante joue aussi un rôle[9]. Certains espèrent, grâce au génie génétique, créer des plantes facile à cultiver qui seraient de très bonnes bioaccumulatrices[10].
↑Valérie Bert, Tolérance aux métaux lourds et accumulation chez Arabidopsis halleri (Brassicaceae) (thèse de doctorat en sciences de la vie et de la santé), , 176 p. (OCLC492416736, SUDOC059949449, présentation en ligne).
↑Guillaume Lemoine, « Où sont les pelouses calaminaires régionales ? », Bulletin de la Société de botanique du nord de la France, vol. 66, , p. 17-24 (ISSN0037-9034, lire en ligne).
↑(en) « Metal extraction by Arabidopsis halleri grown on an unpolluted soil amended with various metal-bearing solids: a pot experiment », Environmental Pollution, vol. 114, no 1, , p. 77–84 (ISSN0269-7491, DOI10.1016/S0269-7491(00)00203-7, lire en ligne, consulté le )
↑(en) Huai-Chih Chiang, Jing-Chi Lo et Kuo-Chen Yeh, « Genes Associated with Heavy Metal Tolerance and Accumulation in Zn/Cd Hyperaccumulator Arabidopsis halleri: A Genomic Survey with cDNA Microarray », Environmental Science & Technology, vol. 40, no 21, , p. 6792–6798 (ISSN0013-936X, DOI10.1021/es061432y, lire en ligne, consulté le )
↑Marie Mirouze, Recherche de gènes impliqués dans la tolérance au zinc chez l'espèce modèle hyperaccumulatrice de zinc Arabidopsis halleri : un nouveau rôle possible pour les défensines de plantes (thèse de doctorat en physiologie végétale), , 207 p. (SUDOC120936577, présentation en ligne).
↑(en) Benayahu Elbaz, Noa Shoshani-Knaani, Ora David-Assael et Talya Mizrachy-Dagri, « High expression in leaves of the zinc hyperaccumulator Arabidopsis halleri of AhMHX, a homolog of an Arabidopsis thaliana vacuolar metal/proton exchanger », Plant, Cell & Environment, vol. 29, no 6, , p. 1179–1190 (ISSN1365-3040, DOI10.1111/j.1365-3040.2006.01500.x, lire en ligne, consulté le )
↑Fanny Meindre, Études structurales de la défensine AhPDF1 de la plante Arabidopsis halleri impliquée dans la tolérance au zinc (thèse de doctorat en biophysique moléculaire), (OCLC889404145, SUDOC180042793, présentation en ligne).
↑(en) « Rhizosphere Microbial Community Composition Affects Cadmium and Zinc Uptake by the Metal-Hyperaccumulating Plant Arabidopsis halleri », Applied and Environmental Microbiology, (PMID25595759, PMCIDPMC4345380, DOI10.1128/aem.03359-14, lire en ligne, consulté le )
↑(en) Mikael Courbot, Glenda Willems, Patrick Motte et Samuel Arvidsson, « A Major Quantitative Trait Locus for Cadmium Tolerance in Arabidopsis halleri Colocalizes with HMA4, a Gene Encoding a Heavy Metal ATPase », Plant Physiology, vol. 144, no 2, , p. 1052–1065 (ISSN0032-0889 et 1532-2548, DOI10.1104/pp.106.095133, lire en ligne, consulté le )
Stéphanie Huguet, Étude du devenir du cadmium dans un sédiment de curage fortement contaminé et des mécanismes d’accumulation du cadmium chez Arabidopsis halleri (thèse de doctorat en géochimie de l'environnement), , 363 p. (OCLC793127383, SUDOC152903224, présentation en ligne, lire en ligne).