Apologue de ProdicosL’apologue de Prodicos est un apologue, c'est-à-dire un court récit illustrant une leçon morale, attribué au sophiste présocratique grec Prodicos de Céos (Ve siècle av. J.-C.). On y fait référence aussi en parlant d’Héraclès à la croisée des chemins ou d’Héraclès entre le vice et la vertu. Ce récit a été transmis par Xénophon[1], qui l'attribue expressément à Prodicos. Il a été repris et commenté abondamment par la tradition littéraire et philosophique depuis l'Antiquité jusqu'à nos jours. Contenu de l'apologueHercule adolescent est assis à l'écart, ne sachant s'il suivrait le chemin de la vertu ou celui du vice. Deux femmes se présentent à lui. L'une a une allure digne et décente ; l'autre, fortement maquillée, joue de ses charmes. La seconde lui propose de le guider par le chemin de la facilité et des plaisirs, puis la première prend la parole et lui montre le chemin de l'effort et du bien ; chacune déploie ses arguments. La première est une allégorie de la Vertu, la seconde une allégorie du Vice. Dans l'apologue, l'argumentation de la Vertu est beaucoup plus développée ; le choix d'Hercule n'y est pas précisé, mais les lecteurs savaient qu'Hercule était un héros d'effort, de courage, de vertu et de sagesse. Origine et contexteL'image du chemin du Vice, facile et agréable, et de celui de la Vertu, escarpé et difficile, apparaît pour la première fois chez Hésiode, mais sans rapport avec l'histoire d'Hercule[2]. Ce passage est rappelé par Socrate, dans le texte de Xénophon, juste avant l'apologue de Prodicos. Prodicos ou Xénophon ?Pendant longtemps, la paternité du sophiste Prodicos sur cet apologue n'a pas vraiment été remise en question[3]. Depuis le début du XXIe siècle, un débat s'est ouvert sur la question et certains, comme Louis-André Dorion, pensent, sans nier que Prodicos ait abordé le sujet, que l'apologue, tel qu'il nous est parvenu, exprime surtout la pensée de Xénophon[3]. Notes et références
Voir aussiBibliographie
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