L'antique cité d'Antium fut la ville de naissance des empereurs Caligula et Néron.
Le symbole de la ville d'Anzio, la déesse Fortuna, fait aujourd'hui directement référence à la vénération dont elle faisait l'objet à Antium, dont le territoire est en grande partie occupée par la commune moderne, ainsi que par une portion de celle de Nettuno[2].
C'est cette dernière ville qui, au Moyen Âge, prit l'ascendant sur Anzio. À la fin du XVIe siècle, le pape Clément VIII achète la seigneurie de Nettuno, comprenant le territoire d'Anzio. Il veilla à donner des instructions à Bartolomeo Cesi afin de sauvegarder les ruines romaines d'Antium.
Dans la dernière décennie du XVIIe siècle, sur l'ordre du pape Innocent XII, le port fut reconstruit à l'Est de celui qui avait été créé par Néron, permettant une croissance économique notable dans les alentours, qui se confirma au siècle suivant. Le village grandit rapidement et se développa encore lorsque la noblesse romaine découvrit le site et en fit un lieu de villégiature.
La ville moderne
En 1857, le pape Pie IX fonde la commune d'Anzio, en fractionnant celle de Nettuno[3]. Jusqu'en 1885, elle porte officiellement le nom de Porto d'Anzio. Anzio connut à partir de la fin du XIXe siècle un remarquable développement comme station balnéaire.
La construction en 1924 du Paradiso sul Mare, un palais dans le style Art nouveau originellement destiné à devenir un casino, témoigne de l'engouement pour la petite ville.
En 1925, le premier câble sous-marin de télégraphie est inauguré à Anzio, reliant directement la ville à New York et faisant d'Anzio le centre italien des télécommunications. Cette même station servit quelques années plus tard à relier l'Italie à l'Argentine, au Brésil et à l'Uruguay.
La ville d'Anzio est également connue pour être le site d'un débarquement des forces alliées (opération Shingle) ayant entraîné une bataille de quatre mois, au cours de la campagne d'Italie, pendant la Seconde Guerre mondiale. Deux cimetières militaires sont aujourd'hui situés à quelques kilomètres d'Anzio : le Commonwealth of Nations Anzio War Cemetery et le Beach Head War Cemetery.
↑En 1843, le territoire de l'actuelle ville d'Anzio avait rejoint la ville voisine de Nettuno: Comune di Nettuno e Porto d'Anzio (Giancarlo Baiocco et al., Nettuno. La sua storia, Pomezia, Arti grafiche s.r.l, 2010, p. 140)
Bibliographie
(it) Paola Brandizzi Vittucci, Antium : Anzio e Nettuno in epoca romana, Bardi,
(it) Clemente Marigliani, Storia di Anzio, Roma, De Luca editori d'arte,