Antoine Besançon est né à Langres, sur la paroisse Saint-Amâtre, fils de François Besançon, maître menuisier, et de Jeanne Carillon. Sa marraine, Bernarde Page, était l'épouse de Jean-François Béchamp, un sculpteur langrois, auteur entre autres du buffet d'orgues de la cathédrale Saint-Mammès de Langres[2], qui guida ses premiers pas.
À partir de 1768, il produit de nombreuses sculptures et pièces de mobilier d'églises de sa région natale.
Il épouse Barbe Renaut. Leurs deux fils, Antoine et Pierre-Marie-François, furent également sculpteurs[3].
Il meurt à Langres, rue Neuve-Saint-Martin (aujourd'hui rue Gambetta).
Hommage de la France à la Vertu ou Estampe allégorique dédiée à Madame la Dauphine [c'est-à-dire Marie-Antoinette d'Autriche] par M. J. B. C., avocat en Parlement, gravée par Pierre Chenu d'après le dessin d'Antoine Besançon, 12 × 9 pouces[7],[8]. « L'Hymen couronné de roses & tenant son flambeau soutient un cartel appuyé sur un globe. Ce cartel contient différens attributs relatifs à l'heureuse alliance qui assure le bonheur de l'Europe. La Renommée sa trompette en main publie les vertus des augustes époux qui sont déjà inscrites dans le livre de mémoire On lit au bas de l'estampe ces deux vers latins : Lilia Germanae virtuti Gallia praebet, Gratum Borbonidis Austria corque gerit. »[9]
L’Instruction, 1778, groupe en calcaire, Langres, surmontant le porche d’entrée du collège Diderot, n° 17 place Diderot. L'allégorie est entourée de deux putti et d'éléments qui représentent la Connaissance et les Arts (globe terrestre, compas, lyre, cloche à vide…)[11].
Niche pour la statue de Saint Laurent, 1711, composée de volutes de grands feuillages, nuages et angelots, pots à feu, fronton, etc. Langres, square Jeanne Mance, au-dessus de la porte de la chapelle de l’ancien hôpital du chapitre (actuel hôtel des finances)[12].
Assomption, bas-relief en bois doré, commandé par l'abbaye de Belmont en et placé, au-dessus du maître-autel, le lendemain de Pâques 1789[13].
Un bas-relief aujourd'hui très détérioré de l'aile septentrionale de l'hôtel de Breuil de Saint-Germain (aujourd'hui Maison des Lumières Denis Diderot) à Langres porte l'inscription « Besançon invenit 1770 », mais l'attribution à Antoine Besançon n'est pas sûre[14].
↑Emmanuelle Trief-Touchard, Sylvain RiandetLaissez-vous conter Diderot à Langres, s. l., s. d., [www.langres.fr/files/1371559550_Laissez-vous%20conter%20Diderot.pdf p. 6] ; illustrations en ligne.
↑Bibliothèque de l'ancien séminaire de Langres, ms 391, liasse 3, pièce I, évoqué par Dominique Dinet, « Les religieuses des diocèses d'Auxerre, Langres et Dijon », in : Centre européen de recherches sur les congrégations et ordres religieux, Les religieuses dans le cloître et dans le monde des origines à nos jours, Université de Saint-Étienne, 1998, p. 857. Reproduction du bas-relief dans les Mémoires de la Société historique et archéologique de Langres, 1913, n° 4, pl. 8.
↑Mémoires de la Société historique et archéologique de Langres, 1925, n° 8, p. 226 ; musees-langres.fr.
Annexes
Bibliographie
Stanislas Lami, Dictionnaire des sculpteurs de l'école française au dix-huitième siècle, tome 1, Paris, Honoré Champion, 1910, p. 65 (en ligne).
Biographie et liste de ses œuvres.
R. Henry Brocard, Le sculpteur Antoine Besançon de Langres.
E. Plon, Nourrit et Cie, 1896.
Bulletin de la Société historique et archéologique de Langres, 1896, p. 146-164 (en ligne).
Réunion des Sociétés des Beaux-arts des départements, XX, 1896, p. 490-502.
H. Ronot, « Le rayonnement de l'atelier du sculpteur Antoine Besançon autour de Langres à la fin du XVIIIe siècle », in LVe congrès de l'ABSS, Dijon, 1986, p. 263-268.
E. Müntz, Nouvelles archives de l'art français, tome IV, 1876, p. 490.
Catalogue du musée de Troyes, 1888.
Henry Ronot, « Les œuvres du sculpteur Antoine Besançon découvertes autour de Langres : séance du », Bulletin de la société de l'histoire de l'art français, 1967.