Anne Valérie Hash, née en 1971 à Paris, est une stylistefrançaise de prêt-à-porter et l'une des deux rares créatrices avec Adeline André de haute couture. Reconnue pour ses réalisations androgynes, mais aussi son utilisation fréquente de la soie, du satin, du tulle, de la mousseline, de la dentelle ou organza, elle s'est depuis longtemps inspirée d'Azzedine Alaïa ou de Yohji Yamamoto. Elle fonde avec Philippe Elkoubi la marque homonyme au début des années 2000, ainsi que des lignes complémentaires pour femmes et fillettes par la suite. En 2019, elle rejoint Bonpoint en tant que directrice artistique.
Anne Valérie Hash apparait à 30 ans sur les podiums, pour sa première collection de prêt-à-porter détournant des vêtements masculins avec des robes-pantalons, et se fait remarquer par les médias[2],[5]. Deux ans plus tard, elle reçoit l'« ANDAM award des jeunes designers ». Le titre de Chevalier des Arts et des Lettres[6] lui est décerné par Christine Albanel en [7]. En 2012, elle approche le domaine de la joaillerie[8].
Elle rejoint Bonpoint en tant que directrice artistique en , elle « incarne un nouveau chapitre qui entend placer davantage la création au cœur de son ambition »[12].
Haute couture
Soutenue par Didier Grumbach, elle fonde « Anne Valérie Hash Couture ». Précédemment « Membre invité » de la Chambre syndicale de la haute couture depuis où elle présente un défilé entièrement noir et blanc[13], Anne Valérie Hash obtient le label officiel de la haute couture en en tant que « Membre permanent ». De plus, elle est membre du conseil de l'Assemblée Générale de la Fédération Française de la Couture depuis . Mais Anne Valérie Hash Couture défile irrégulièrement en « haute couture », étant plus fidèle au calendrier du prêt-à-porter : son premier défilé sous le label a lieu en , mais elle est absente pour les deux fashion-weeks de 2009[14],[15], puis, après un retour en [16], elle est de nouveau absente en juillet[17]. Elle revient en pour fêter les 10 ans de la création de la marque[18], mais n'apparaît pas au calendrier officiel de la Chambre syndicale en [19], préférant défiler en « prêt à porter » à la fin de l'année[20].
Prêt à porter
En complément de la haute couture et de sa première ligne de prêt-à-porter créée en 2001, elle présente en sa collection pour filles de 4 à 14 ans, sous la marque « Mademoiselle », puis une seconde ligne de prêt-à-porter plus accessible sous l'intitulé « AVH BY Anne Valérie Hash »[21] en .
2009 est également l'année d'une petite collection de douze pièces pour l'entreprise de vente par correspondance Les Trois Suisses[24], puis pour Monoprix au dernier trimestre[25]. L'année suivante, le Grand magasin parisien de luxe Franck & Fils lui donne l'occasion d'ouvrir un point de vente éphémère[26].
Pour le printemps 2015, elle signe une collection capsule pour le chausseur Minelli[27].
En 2016, la Cité de la dentelle et de la mode de Calais invite Anne Valérie Hash. Cette exposition (1er avril - ), la première à lui être consacrée en France, retrace ses 13 premières années de création. L'exposition « Anne Valérie Hash. Décrayonner » explore un univers en cours de fabrication[28].
Le Palais Galliera - Musée de la Mode de la ville de Paris expose dans « Anatomie d'une collection » ( – ) l'une des treize pièces de la collection haute couture « Confidences ». L'intégralité de cette collection haute couture, vêtement et photographie, a été donnée au Palais Galliera.
2017 : Grand Prix du Livre de Mode pour le catalogue d'exposition « Anne Valérie Hash. Décrayonner » conçu et écrit par Sylvie Marot, commissaire de l'exposition au titre éponyme[29].
↑(fr + en) Sylvie Marot (photogr. Fabrice Laroche), Anne Valérie Hash, Décrayonner, Liénart, , 180 p. (ISBN9782359061604) :
« La couture de Anne Valérie Hash réside initialement dans ses découtures. On devine dans ses coupés francs et frangés le goût de l’inachevé, dans le non ourlé la trace de l’arrachement. Ses bords laissés à vif voire volontairement effilochés sont une frontière en pointillé entre textile et peau. De suture à guipure, ce non finito laisse place aux bords dentelés et à l’incrustation maîtrisée. »
↑« Le coup de foudre des étudiants en mode pour Anne Valérie Hash », Le Progrès, (lire en ligne, consulté le )