Anne McClain
Anne McClain, née le à Spokane dans l'État de Washington, est une astronaute américaine. Après une formation en ingénierie mécanique, aéronautique et aérospatiale, elle devient pilote d'hélicoptère dans l'United States Army. Elle sert 15 mois dans le cadre de l'Opération Liberté irakienne, puis devient instructrice. Elle est ensuite pilote d'essai avant d'être sélectionnée par la NASA en tant que membre du groupe d'astronautes 21 en . Elle complète son entraînement d'astronaute candidat en , et s'envole le à bord de Soyouz MS-11 depuis le cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan pour sa première mission à bord de la Station spatiale internationale. Elle rentre sur Terre le à bord du même vaisseau. FormationAnne McClain est native de Spokane dans l'État de Washington. Elle est diplômée de la Gonzaga Preparatory School (en) en puis obtient un Bachelor en science dans l'ingénierie mécanique et aéronautique à l'Académie militaire de West Point dans l'État de New York en . Décrochant une bourse Marshall, elle obtient un Master en science en ingénierie aérospatiale de l'Université de Bath à Bath au Royaume-Uni en , ayant étudié les instabilités aérodynamiques et la visualisation de l'écoulement sur les ailes delta, ses recherches sont ensuite publiées via l'American Institute of Aeronautics and Astronautics. Elle obtient également un Master en science des relations internationales à l'Université de Bristol à Bristol en , après avoir étudié les enjeux sécuritaires des pays en développement[1]. Débuts professionnelsElle devient pilote de l'hélicoptère de reconnaissance et d'attaque OH-58 Kiowa, puis commence sa carrière opérationnelle au Wheeler Army Airfield à Hawaï en tant que chef de peloton du trafic aérien, puis de la maintenance de l'aviation et enfin commandante de détachement. Elle sert ensuite 15 mois dans le cadre de l'Opération Liberté irakienne, volant plus de 800 heures au cours de 216 missions de combat en tant que pilote commandant de bord et commandante de mission. Elle complète ensuite l'entraînement pour devenir capitaine d'aviation et est assigné à Fort Rucker en Alabama en tant qu'officier des opérations du bataillon et instructrice de vol sur OH-58 Kiowa. En elle est assignée en tant que responsable de la formation initiale des nouvelles recrues, de l'entraînement des instructeurs de vols et de la maintenance du OH-58 Kiowa pour les pilotes d'essai. En elle complète sa formation au Command and General Staff College au Kansas puis sa qualification de pilote de C-12 Huron en . Elle est ensuite diplômée de l'U.S. Naval Test Pilot School en . Au cours de sa carrière à l'United States Army, elle cumule plus de 2 000 heures de vols sur 20 aéronefs différents. Elle est pilote qualifiée et instructrice de vol sur le OH-58 Kiowa et pilote qualifiée sur le C-12 Huron, l'UH-60 Blackhawk et l'UH-72 Lakota[1]. AstronauteEn , elle est sélectionnée en tant qu'un des 8 membres du groupe d'astronautes 21 de la NASA. Lors de sa formation, elle apprend le fonctionnement des systèmes de la station spatiale internationale, le pilotage d'avions T-38 Talon et la manipulation du bras robotique Canadarm 2. Elle est également formée aux sorties extravéhiculaires (EVA) et apprend le russe et la survie en milieu sauvage et en haute mer. Elle complète son entraînement en [1]. Le , elle est nommée en tant qu'une des 18 membres de l'Artemis Team, la rendant éligible à une mission du programme Artemis à destination de la Lune[2]. Expéditions 58/59Elle s'envole à bord de Soyouz MS-11 le depuis le cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan avec l'astronaute de la CSA David Saint-Jacques et le cosmonaute russe Oleg Kononenko pour une mission de longue durée à bord de la station spatiale internationale. Au cours de sa mission, l'équipage de la station réalise des centaines d'expériences en biologie, biotechnologie, science de la Terre et physique. Sa mission connaît également des points forts scientifiques tels que des recherches sur de petits appareils reproduisant la structure et la fonction d'organes humains, la première modification d'ADN dans l'espace et le recyclage de matériaux obtenu à l'aide d'une imprimante 3D[1]. Au cours de cette mission, elle participe à deux sorties extravéhiculaires (EVA) à l'extérieur de la station. La première a lieu le avec Nick Hague et dure 6 heures 39 minutes, les deux astronautes remplacent d'anciennes batteries nickel-hydrogène par de nouvelles batteries lithium-ion. La seconde a lieu le avec le canadien David Saint-Jacques et dure 6 heures 29 minutes. Ils placent des câbles entre le module Unity et le segment S0 de la poutre de la station spatiale internationale afin de faciliter le déplacement des astronautes lors de futures EVA. Ils installent également des équipements pour améliorer le système de communication sans-fil de la station[3]. Après avoir participé aux expéditions 58 et 59, elle rentre sur Terre le à bord de Soyouz MS-11, après 203 jours passés dans l'espace[1]. Prochaine missionMcClain est doublure de son collègue Mark Vande Hei sur la mission Soyouz MS-18, en avril 2021[4]. Elle commandera la mission SpaceX Crew-10 en 2025[5]. Carrière sportiveElle commence à jouer au rugby en , et participe de à au Women's Premiership (en) au Royaume-Uni. Elle rejoint l'équipe féminine de rugby américaine en et remporte son premier match international à la Churchill Cup en . Elle recommence à jouer au rugby en au retour de son déploiement en Irak, au sein de l'équipe des Atlanta Harlequins puis devient capitaine des USA South de à . Elle est entraîneuse de cette même équipe en [6]. En elle reçoit un appel de Peter Steinberg (en) pour participer à la coupe du monde de rugby de 2014, mais elle est sélectionnée par la NASA pour rejoindre le groupe 21 d'astronautes 4 jours plus tard et choisit de renoncer[7]. Vie privéeElle apprécie la musculation, le golf, le rugby, le vélo, la course à pied et le crossfit[1]. Elle épouse en Summer Worden, une ancienne officier du renseignement de l'United States Air Force. Elles divorcent en . En , Worden accuse McClain d'avoir usurpé son identité en accédant à son compte en banque depuis un ordinateur à bord de la Station spatiale internationale durant sa mission. C'est la première fois qu'un supposé délit commis dans l'espace est investigué. McClain est finalement innocentée et Worden accusée de déclarations mensongères[8]. L'affaire fait d'elle la première astronaute active dont le lesbianisme (et l'homosexualité en général) est publiquement révélée, l'orientation sexuelle de Sally Ride n'ayant été connue qu'après sa mort en [9]. DistinctionsElle reçut plusieurs prix au cours de sa carrière dont [1]:
Notes et références
Voir aussiArticles connexes
Liens externes
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