Anne CoffinierAnne Coffinier
Anne Coffinier, née en 1974, est une diplomate en disponibilité et dirigeante associative française. Elle est entrepreneur social et défenseur de la liberté scolaire[1]. Fondatrice de l'association Créer son école et de la Fondation Kairos pour l'innovation éducative, elle a également été présidente fondatrice de 2008 à 2010 puis directrice générale de la Fondation pour l'école de 2010 à septembre 2019. BiographieJeunesseNée Barry le à Bordeaux[2], fille d'un antiquaire[3], Anne Coffinier grandit à Manosque et fait toute sa scolarité primaire, secondaire et supérieure dans l’enseignement public. FormationAnne Coffinier fait sa classe préparatoire au lycée Louis-le-Grand à Paris. Elle intègre l'École normale supérieure (section Lettres, promotion 1995)[4]. Elle est en outre diplômée de l'Institut d’études politiques de Paris (section Service public, promotion 1998)[5], ainsi que d'études arabes générales et est titulaire d'une maîtrise en histoire[6]. A sa sortie de l’ENA, elle choisit le corps de conseiller des affaires étrangères[7]. Elle exerce à la Direction d’Afrique[8] en s’occupant en particulier de l’opération militaire Artemis en Ituri puis à la Direction des affaires européennes[7] où elle est chargée de la préparation du référendum sur le traité constitutionnel européen en 2005. Vie personnelleElle est mariée et mère de quatre enfants[9]. Achat d'une arme de collectionEn décembre 2023, le journal Mediapart révèle que la DGSI a réalisé plusieurs perquisitions le dans le cadre d'une enquête visant un trafiquant d’armes d'extrême droite. Anne Coffinier figure parmi les acheteurs identifiés. Elle confirme auprès de Mediapart avoir acheté « une petite arme de collection du début du XXe siècle, hors d’état de fonctionner, destinée à être mise dans un sac à main de femme, couverte partiellement de chatterton et dont un petit clou dépassait » qu'elle dit avoir ensuite renvoyée au vendeur[10]. CarrièreDans l'administrationEn stage ENA à la préfecture de la Somme, elle doit organiser l'exfiltration du député Vincent Peillon, menacé par des chasseurs mécontents de sa circonscription [3]. Conseillère des affaires étrangères[7], elle a exercé successivement à la Direction d’Afrique et à la Direction de l’Union européenne. Pour la liberté scolaire et l'éducationL'association Créer son écoleElle fonde en 2004 l’association Créer son école (qu'elle préside depuis lors)[11]. L'association est parfois décrite comme un réseau[12]. En 2007, elle fonde un Institut libre d’enseignement supérieur voué à la formation des professeurs des écoles primaires libres, l’Institut libre de formation des maîtres[13]. La Fondation pour l'écoleDe 2008 à 2010, elle fonde puis préside la Fondation pour l'école, fondation reconnue d’utilité publique[14]. De mai 2010 à septembre 2019, elle en assure la direction générale. Au sein de la Fondation pour l'école, elle mène une action publique de promotion de la liberté scolaire : liberté de fonder des écoles relevant d’une vision éducative et pédagogique différente de celle de l’Éducation nationale, liberté des parents de choisir l’école de leurs enfants, quels que soient leurs moyens financiers. Elle se prononce pour cela en faveur du développement d'actions éducatives diversifiées : écoles catholiques[15], écoles aux pédagogies différentes (Montessori, Freinet), écoles pour enfants à haut potentiel. Elle dénonce, pour le public, la carte scolaire obligatoire et, pour le privé, la pénurie de places dans le privé sous contrat[16] due à une limitation réglementaire étatique. Elle se prononce régulièrement dans la presse nationale[17] sur les questions de réforme du système éducatif : pédagogies, liberté des programmes, liberté de création des écoles, chèque éducation. Elle y a défendu aussi la liberté d'instruction en famille, qu'elle juge indissociable de la liberté d'enseignement[18],[19],[20]. Le , parce qu’elle a dénoncé les dérives de gestion et de ligne stratégique de sa fondation abritée, Espérance banlieues, ainsi que différentes dérives de gestion de la Fondation pour l'école elle-même, Anne Coffinier est « mise à pied à titre conservatoire » puis licenciée[21],[22]. Furent aussi en jeu des divergences de vue avec Eric Mestrallet sur la gestion et des différends stratégiques et philosophiques sur l'action de la Fondation et le rôle de l'État[23]. EngagementsCatholique[3], elle signe en dans Le Figaro un manifeste de soutien à Benoît XVI sur la messe tridentine[24]. Anne Coffinier est qualifiée par Le Monde de « figure emblématique de la liberté scolaire »[25]. En Écosse, lors de la Manif pour tous, les militants sont venus la chercher[26] et elle s'engage, en 2013, pour « la défense de l'altérité sexuelle dans les manuels scolaires face à la théorie du genre » dans le cadre de l'université d'été de la Manif pour tous[9]. Elle se revendique, comme son père, de l'anarchisme de droite[3]. PublicationsOuvrages
Préface
Notes et références
Liens externes
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