929 : création du califat de Cordoue. Abd al-Rahman III s’affranchit de l’autorité politique et religieuse de Bagdad en s’attribuant les titres de calife (929). Il transforme et embellit Cordoue et fixe sa résidence à Madinat al-Zahra, ville créée pour sa favorite Zahra à huit kilomètres de Cordoue. Abd al-Rahman III entretient de bons rapports avec les Juifs et les chrétiens. Il a pour conseiller et ami Recemundo, évêque de Cordoue, « Rabbi ben Zaïd ». Le calife prend à cœur de convoquer lui-même les conciles. Son médecin est le Juif séfarade Hasdaï ben Shatprut. Celui-ci est nommé responsable des douanes et du commerce extérieur. Il se révèle un administrateur compétent, ainsi le calife le consulte à propos des affaires de l’État. Il persuade Abd al-Rahman III de combattre les pirates de la Méditerranée aux côtés des Byzantins et aurait écrit une lettre au roi des Khazars de Crimée, converti au judaïsme[1].
933 : reprise des raids des Hongrois en Europe occidentale après une trêve de six ans (927-933). Battus à Riade par Henri Ierl’Oiseleur en 933, ils avancent jusqu'à Metz et menacent Constantinople en 934, pillent la Bourgogne, l'Aquitaine et l'Italie en 935, ravagent la Franconie, la Souabe, la Lorraine, la Champagne, l'Aquitaine puis rentrent par la Bourgogne et l'Italie en 937. Ils sont de nouveau battus en Saxe en 938, puis près de Rome en 940[4].
↑Jean-Marie Mayeur, Luce Pietri, André Vauchez, Marc Venard, Histoire du christianisme : Évêques, moines et empereurs (610-1054), vol. 4, Fleurus, , 1056 p. (ISBN978-2-7189-0725-3, présentation en ligne)