Andrée Marty-CapgrasAndrée Marty-Capgras
Andrée Marty-Capgras, née le à Laguépie (Tarn-et-Garonne) et morte le à Paris, est une journaliste et femme politique française, socialiste et résistante. BiographieFamilleFille du député socialiste Antoine Capgras, Andrée Marty-Capgras épouse en 1919 Fernand Marty à Montauban et utilise ensuite indifféremment son patronyme, celui de son conjoint ou les deux liés[1]. Engagement militantMilitante de la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO) dans les années 1920, membre de la commission exécutive de la fédération socialiste de la Seine de 1929 à la guerre, elle est secrétaire adjointe du Comité national des femmes socialiste à partir de 1932[1]. Elle fait part de ses activités dans La Femme socialiste[1]. Engagée dans la résistance pendant la guerre, elle est inquiétée par la police collaborationniste, mais aucune preuve suffisante n'est trouvée lors des perquisitions effectuées à son domicile. À la Libération de la France, elle quitte son emploi de professeur pour celui de journaliste, au sein du quotidien Franc-Tireur[1]. À partir de 1948, elle est chargée d'une rubrique dans le journal[2] dirigé par Emmanuel d'Astier, Libération, dont elle sera responsable du service politique à partir de 1950[1]. Elle y tient sa chronique régulière : Si toutes les femmes du monde..., jusqu'à sa mort en 1963. Membre du comité directeur de la SFIO reconstituée à partir de 1944, elle intègre la direction en 1945 comme secrétaire à la commission des prisonniers de guerre, puis de celle des questions féminines[1]. Elle se présente aux élections pour la deuxième Assemblée constituante en juin 1946[1]. Membre du courant « Bataille socialiste », elle est une ardente défenseure de l'unité avec le Parti communiste[1]. Avec notamment Élie Bloncourt, elle tente de redonner vie à la « Bataille socialiste », mais comme la plupart des militants de ce courant[3], elle est exclue de la SFIO le 15 janvier 1948[1]. Elle participe alors à la création du Parti socialiste unitaire, puis, sans adhérer au parti communiste, participe à l'activité de plusieurs de ses organisations de masse, notamment le mouvement de la Paix, le Secours populaire français et, surtout, l'union des femmes françaises, dont elle est vice-présidente de 1953 à 1963[1]. Elle garde cependant son indépendance d'esprit, soutenant Jacques Derogy lorsque celui-ci est violemment critiqué par Maurice Thorez à la suite de ses articles parus dans Libération, consacrés aux « drames des avortements clandestins » (1956)[1]. En 1960, elle fait partie des signataires du "Manifeste des 121" sur le droit à l’insoumission dans la guerre d’Algérie[1]. Elle meurt brutalement en 1963 des suites d'une opération chirurgicale pour une chute[1]. Notes et références
Articles connexesLiens externes
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