Il fut enseignant, chercheur, et doyen à Grenoble avant de publier plusieurs ouvrages sur l'histoire de la pharmacie. Il est notamment l'auteur, avec Henri Bonnemain et Georges Dillemann de l'ouvrage « La pharmacie française : ses origines, son histoire, son évolution ».
Biographie
André Boucherle[Note 1], est né le [2], à Valence dans le département de la Drôme. Ses parents sont Aimé Boucherle et Eugénie Léonie, son père est directeur commercial. Il s'est marié le avec Juliette Gardas, ils auront quatre enfants[3]. L'ainé Jean-Xavier Boucherle (1948-), sera chercheur au CNRS et maire de Meylan (de 1995 à 2001)[4]. Benjamin Boucherle, un petit fils, devient docteur de l'Université Joseph-Fourier avec sa thèse « Synthèse et évaluation de modulateurs de la protéine CFTR » qu'il soutient le [5].
Il devient Docteur ès Sciences en 1953, après avoir soutenu avec succès sa thèse « Contribution à l'étude des imidazolinones et imidazolinethiones » devant un jury à la Faculté des sciences de Lyon.
En 1955, il est agrégé de pharmacie (sciences physiques) lorsqu'il est nommé professeur titulaire en : toxicologie, chimie organique, chimie générale et biochimie[6].
En 1955, il participe avec son ami pharmacien Franck Sérusclat à la création du comité lyonnais du mouvement pour les États-Unis d'Europe, ils sont membres de son organe directeur[7]. En 1958 il est membre actif de cet organisme[8] et en 1963 il est président du « Mouvement fédéraliste européen (MFE)/ Rhône-Alpes »[9]. En , l'« Appel pour une action fédéraliste », lancé par Gérard Fuchs, Henri Cartan et Guy Michaud (professeur de civilisation à la faculté des sciences de Paris), est publié dans les journaux Combat et Le Monde, accompagné de « signatures significatives », dont celle d'André Boucherle alors professeur à la faculté de pharmacie de Grenoble[10].
Quelques mois avant son décès il rédige un dernier ouvrage « Les très riches heures de la thérapeutique » qui sera publié en 2002, à l'initiative de son ami Franck Sérusclat impressionné par le manuscrit[12].
André Boucherle, meurt le [13], ses obsèques ont lieu le à l'église Notre-Dame de Plaine Fleurie à Meylan[2].
Sur la plaquette éditée lors du cinquantenaire des facultés de médecine et de pharmacie de Grenoble (Université Joseph-Fourier), André Boucherle est qualifié de « brillant chercheur, d'excellent pédagogue doué pour la communication, de conférencier de premier plan »[6], et également d'avoir été un « précurseur dans la recherche en chimie du médicament en lien avec l'industrie »[11].
Publications
Scientifiques
Marc Chambon (1897-1983) (directeur de thèse) et Université de Lyon (1896-1970) (organisme de soutenance), Contribution à l'étude des imidazolinones et imidazoline-thiones (Thèse de doctorat : Sciences naturelles), Trévoux, J. Patissier, , 238 p.[17],
avec Raymond Cahen, « Étude pharmacologique de la trihydroxy 2,4,6-propiophénone », Comptes rendus des séances de la société de biologie, t. 157, no 1, , p. 112-116[17],
« Les esters carbamiques en pharmacologie (De l'esérine aux tranquillisants) », Lyon pharmaceutique, no 7, [17],
avec Raymond Cahen et M. Brunet, « Étude pharmacologique du N (N' propyl morpholinyl) diphénoxyacétamide », Annales pharmaceutiques françaises, t. 24, no 2, , p. 117-126[17].
Généralistes et historiques
Histoires et Légendes du médicament, éditions de Santé, , 287 p. (ISBN9782864110378)[17],
Des mots pour la pharmacie (Dictionnaire), Paris, éditions de Santé, , 482 p. (ISBN9782864110392)[17],
« Histoire de la syphilis : du remède à la pénicilline », dans Jean-Claude Beaune (direction) (préf. Jacques Ruffié), La philosophie du remède (Actes du colloque « La philosophie du remède », qui s'est tenu les 26-28 mars 1992 au musée Claude Bernard (Saint-Julien) et à l'Université Lyon III (Faculté de philosophie)), Éditions Champ Vallon, coll. « collection Milieux », , 376 p. (ISBN9782876731790, présentation en ligne)
Les très riches heures de la thérapeutique (ouvrage posthume), Lyon, éditions Mario Mella, , 256 p.[17].
↑Jacques Lafitte et Stephen Taylor, Who's Who in France, Qui est qui en France, dictionnaire biographique, Jacques Lafitte, , 1638 p. (ISBN2857840217), p. 307.
↑« Les maires : Meylan », dans Inovallée : 40 ans d'innovation en marche, Inovallé, Meylan, Montbonnot, (lire en ligne), p. 21
↑Benjamin Boucherle et Jean-Luc Décout (sous la direction de), Synthèse et évaluation de modulateurs de la protéine CFRT (Thèse pour obtenir le grade de docteur de l'université Joseph Fourier - Grenoble 1 - spécialité Sciences du médicament), Grenoble, , 267 p. (lire en ligne), Rermerciement
↑Patrick Bourrinet, « Histoire de la pharmacie et de la thérapeutique : André Boucherle, Les Très Riches heures de la thérapeutique [compte rendu] », Revue d'histoire de la pharmacie, vol. 91, no 338, , p. 322-323 (lire en ligne, consulté le ).
↑« Historique », sur Société des sciences pharmaceutiques de Tunisie (consulté le ).
↑Simonne Valette, « Compte rendu de la 244e séance de la Société (15 octobre 1990) », Revue d'histoire de la pharmacie, vol. 79, no 288, , p. 73 (lire en ligne, consulté le ).
↑« Le campus santé se rassemble et se modernise : le nouveau bâtiment André Boucherle », Papyrus, le magazine de l'université Joseph Fourier, no 2, , p. 18 (lire en ligne, consulté le )
↑Sur le changement de l'orthographe de son nom de famille de « Boucherie » en « Boucherle » nous n'avons pas trouvé d'autres sources que celle indiquant le nom de ses parents il semble donc que c'est sans doute lui-même qui a modifié son nom de famille en arrivant à l'âge adulte.