Très tôt, André-Philippe Côté « s'oriente en illustration, en bande dessinée de science-fiction, peinture fantastique, dessin d'humour, caricature, mais surtout en BD d'humour[3]. »
« Son style de dessin humoristique est plus près de l'école britannique, c'est-à-dire, un style fouillé sur le plan du dessin, avec des éléments de décor et une mise en situation, contrairement à un style français plus direct, plus dépouillé — le moins de traits possible pour arriver à un maximum d'effet[3]. »
En 1982, il obtient le premier Prix Solaris volet bande dessinée pour Elle se livre et, en 1984[3], le Prix Boréal de la meilleure bande dessinée de science-fiction pour La voix dans le désert[4] sur un scénario de Jean Pettigrew.
C'est aussi en 1984 qu'il décide de s'adresser à un public plus jeune. C'est ainsi qu'il débute dans le quotidien Le Soleil avec Les aventures de Bédébulle.
Membre fondateur de la Société des Créateur(trice)s et Ami(e)s de la Bande Dessinée (S.c.a.B.D.) en 1985, André-Philippe Côté s'implique de plus en plus dans le domaine de la BD en devenant son président et son porte-parole pendant deux ans[5]. Il devient un joueur actif de sa Ligue d’improvisation en bandes dessinées. Il trouve le temps d'écrire des scénarios pour le dessinateur Marc Forest dans le magazine Bambou[6].
André-Philippe Côté publie un curieux album, en noir et blanc et dans un style plus personnel : Castello[8],[9],[10] en 1993, avec un lettrage original et adapté à son dessin dû au dessinateur Marc Pageau. Cet album ludique et surréaliste est directement inspiré par l'œuvre du peintre Giorgio di Chirico.
Il collabore en 1994 à l'album La Voyante en tant que scénariste pour le jeune dessinateur Jean-François Bergeron. Marc Auger écrira à propos de cet album : « Le dessin de Côté est toujours égal à lui-même ; son trait, plutôt gestuel, n'est pas précis et léché comme celui, par exemple, des adeptes de la ligne claire héritiers d'Hergé[11]. »
Un nouvel album intitulé Victor et Rivière[12] (encore avec un lettrage plus conventionnel de Pageau), cette fois-ci inspiré par la vie et l'œuvre des poètes Paul Verlaine et Arthur Rimbaud[1], remporte le Prix Bedeis causa lors de la 12e édition du Festival de la bande dessinée francophone de Québec. Cet album lui permettra aussi d'être l'un des nominés au Prix Boréal de la meilleure production artistique en 1999.
En 1997, le journal Le Soleil de Québec l'engage comme caricaturiste principal. Chaque jour, il crée une caricature en page éditoriale, puis une autre plus petite en couverture. Des recueils annuels de ses meilleures caricatures sont publiés annuellement sous le titre générique De tous les... Côtés[1].
L'un des personnages qu'il met en scène dans ses caricatures est un psychanalyste nommé le Dr Smog qui rencontre régulièrement à son cabinet des politiciens, devient le personnage principal de deux albums de bande dessinée à sketch qui permet à Côté d'être publié en Europe pour la première fois, aux éditions Jungle. Il fait appel au talent du dessinateur Gag (de son vrai nom André Gagnon) pour la conception des décors et la coloration.
« Si André-Philippe Côté aime mettre en lumière les mauvais penchants de ses contemporains, il ne le fait jamais de façon à jeter la pierre ou a condamner tel ou tel groupe de personnes ; au contraire, son but semble être de nous faire réfléchir, de nous montrer l'absurde, le ridicule et l'injustice qui nous entourent[11]. »
1985 : Et Vlan ! On s'expose... Quinze ans de bande dessinée dans la région de Québec — 1971/1985[22],[23], Galerie d'art La Passerelle, Sainte-Foy et Premier Salon international de la bande dessinée de Montréal, Montréal ;
2011 : Lauréat Prix d'excellence - XIe Concours international de dessin éditorial du Comité canadien de la liberté de la presse mondiale (CCLPM) sur le thème « Wikileaks » et ses créateurs: vauriens ou héros ?[35] ;
2018 : Lauréat Prix francophone George Townshend de l'Association des caricaturistes canadiens (ACC)[36].
↑Suzanne Payette, « Interview : André-Philippe Côté », Zeppelin, Québec, La Société des créateur(trice)s et ami(e)s de la bande dessinée, no 7, , p. 9 à 13
↑Luc Pomerleau, « Le Bédéraste — Québec », Solaris, Québec, no 79, , p. 56
↑Françoise Lepage, Histoire de la littérature pour la jeunesse: Québec et francophonies du Canada, Éditions David, coll. « Voix savantes », (ISBN978-2-89597-173-3 et 978-2-89597-193-1), p. 382
↑ a et bJean « Obélix » Lefebvre, « Un nouvel enfant nous est né! », Nuit blanche, Québec, no 54, , p. 74
↑ a et bMarco Duchesne, « Bandes dessinés : Castello », Lurelu, Montréal, vol. 17, no 2, , p. 25-26
↑ a et bMarc Auger, « Bande dessinées », Lurelu, , p. 52-53 (lire en ligne)
↑ a et bDenis Lord, « Bédé : Livres : Québec, de vers et de plume - Le caricaturiste du Soleil et auteur de Baptiste fait rimer poésie et bande dessinée », Le Devoir, Montréal, , p. D 33
Gilles Angers, « Je suis le créateur de Bédébulle ! », Le Soleil section Crayons de Soleil, Québec, , F-4 ;
Suzanne Payette, « Interview : André-Philippe Côté », Zeppelin, Québec, La Société des créateur(trice)s et ami(e)s de la bande dessinée, no 7, , p. 9 à 13 ;