Amélia Christinat naît le à Corticiasca en Suisse[4]. Issue d'une famille pauvre[3], elle est la fille d'Eugenio Petrall, chaudronnier et de Maria-Maddalena Minuzzi, paysanne de montagne[5]. Elle suit une formation de couturière, à l'école professionnelle de Lugano. Elle est ensuite employée en tant qu'ouvrière chez Tavaro SA, puis fonctionnaire à l’Office des chèques postaux[3].
En , elle épouse Emile Christinat, administrateur postal de 17 ans son aîné. Ils donnent naissance à Nadia en 1955. Emile meurt en 1994[3].
Amélia commence à militer en tant que syndicaliste et s’engage pour l’obtention du suffrage féminin. C'est en , que le droit de vote est donné aux Genevoises : elle s'inscrit alors, en 1961, au Parti socialiste genevois[3]. Afin de défendre l'importance du rôle économique et social des femmes au foyer, elle participe à la création de la Fédération romande des consommatrices[5] aux côtés de l’ancienne syndique de Lausanne, Yvette Jaggi[3].
En 1978, elle est la première femme genevoise, socialiste, à être élue au Conseil national[3].