Alexandre, homme bon vivant et nonchalant, est cultivateur dans une ferme française de la Beauce. Cependant sa vie quotidienne est dirigée par « la Grande », son ambitieuse mais tyrannique épouse, qui l'épuise en lui imposant chaque jour une liste de travaux démesurée. Devenu brutalement veuf, il éprouve un grand soulagement et se sent libéré de son labeur : il décide de s'accorder un repos qu'il juge mérité, afin de prendre le temps de savourer la vie. Son comportement sème rapidement le trouble dans le petit village par l'exemple qu'il donne, et une partie des habitants décide de le forcer à reprendre le travail. Mais ils échouent, et Alexandre commence à faire des émules[1],[2],[3].
Lors de sa sortie en février 1968, le film est un succès, 2,2 millions d'entrées. Les critiques sont généralement bonnes, jugeant le film sympathique, vaguement anarchiste, pas intellectuel, et soulignant la qualité des interprètes. Jean de Baroncelli conclut sa critique cinématographique, à la sortie du film, par cette recommandation : « Demain, plutôt que de travailler, allez donc passer deux heures en compagnie d'Alexandre le bienheureux. »[1].
Autour du film
C'est avec ce film que Philippe Noiret, à 36 ans, incarne son premier rôle principal au cinéma, après des années de seconds rôles[4].
Il s'agit du véritable premier rôle au cinéma pour Pierre Richard, qui va collaborer ensuite plusieurs fois avec Yves Robert, réalisateur du film[4].
La campagne autour des villages d'Alluyes et de Dangeau, en Eure-et-Loir, accueillit le tournage du film en septembre 1967[7]. La ferme d'Alexandre est la ferme de la Contrée de Beaudoin le long du Loir à Alluyes[8].
↑Bertrand Guyard, « Alexandre le Bienheureux ou le bonheur dans le confinement », Le Figaro, (lire en ligne)
↑ a et bPhilippe Ridet, « Six films pour faire “ la révolution de l'oisiveté “. “Alexandre le bienheureux” (1968) : entre deux mondes », Le Monde, (lire en ligne)
↑ abcde et fStéphane Dreyfus, « ” Alexandre le bienheureux ”, le confiné joyeux », La Croix, (lire en ligne)
Pierre Loubière, « Alexandre le bienheureux », Téléciné no 141, Paris, Fédération des Loisirs et Culture Cinématographique (FLECC), , p. 24, (ISSN0049-3287)