De son vrai nom Rachel-Marguerite Espir, elle naît le au no 3, cité de Magenta dans le 10e arrondissement[2]. Madeleine Damien est la fille d'Israël-Léon Espir, connu sous le nom de scène de Léon Christian, acteur, directeur et régisseur du théâtre Antoine, et de la comédienne Irma Cécile Grumiau dite Cécile Darlot.
Elle est parente éloignée avec le peintre Camille Pissarro : en effet ce dernier est un cousin issu de germains de la grand-mère de Rachel-Marguerite Espir. Leurs ancêtres communs sont un couple de négociants juifs, originaires du Portugal et vivant à Bordeaux dans les années 1770 : Jacob Gabriel Pissaro et Rebecca Rodriguez Alvares[3].
Dans un article de Télé 7 jours, no 472 du 10 mai 1969, elle relate sa carrière jusqu'en 1968, et quelques souvenirs de sa petite enfance.
Elle débute au Théatre Antoine dans Au téléphone d'André de Lorde, avec André Antoine en 1905, elle a alors 4 ans.
En juin 1922, à l’Opéra de Paris, dans Le Martyre de Saint Sébastien, mystère en quatre actes de M. Gabriele d'ANNUNZIO, musique de Claude DEBUSSY. Avec Ida Rubinstein, Suzanne Desprès, l’Orchestre et les Cœurs de l’Opéra. Elle y fait de la figuration.
Elle sera aussi une petite marchande de Violettes dans un film muet de ces années là.
Enfant de la balle, elle embarque avec ses parents pour une tournée de 8 mois au Canada alors qu'elle n'a que 5 ans.
Toujours en compagnie de sa mère, elle se produit à partir de 1917 sous le pseudonyme de Daisy Espir avec les tournées Charles-Baret.
Elle épouse en janvier 1921 à Bruxelles Pierre De Mesmaecker, un comédien, puis intègre les tournées Gustave-Damien, dirigées par son futur mari, jouant Mais n'te promène donc pas toute nue ! puis La Roche-sur-Yon, dans La Dame aux camélias. Dans L'Ouest-Éclair du 29 octobre 1934, qui relate la représentation, on indique de Madeleine, qui débute sous le pseudonyme de son père (Christian), « qu'elle répara par son art ce que la nature lui avait refusé […] ; elle fut fort appréciée dans le personnage d'Olympe »[4]. Elle gardera le nom de son père jusqu'en janvier 1940. Elle prendra par la suite le nom de son mari, Gustave Damien (1871-1956) qu'elle a épousé en juin 1936[5].
Sur la scène du théâtre municipal de Caen, elle incarne, dans une pièce peu jouée d'Émile Zola, Les Héritiers Rabourdin, une nièce désireuse de détourner à son profit une part de l'héritage d'un oncle qui se sait désargenté, mais le laisse ignorer à sa famille. Un article de l'époque parle de son « talent indéniable »[6].
Madeleine Damien défend le plus souvent un répertoire original, illustré par des écrivains contemporains. C'est notamment le cas de Michèle Perrein dont elle joue, aux côtés de Nicole Garcia et Claire Nadeau, la pièce L'Hôtel Racine[11] en 1966. À noter aussi sa participation à David, la nuit tombe (1971) de Bernard Kops, pièce sur le destin tragique d'Anne Frank[12].
Sa dernière apparition sur scène a lieu en 1980 dans La Promenade du dimanche de Georges Michel[13].
Comme beaucoup de comédiennes de théâtre, Madeleine Damien a repris pour le petit écran la plupart des pièces qu'elle a défendues sur les planches. De La Voyante au Pont japonais, en passant par David, la nuit tombe ou encore Caviar ou Lentilles, elle a ainsi joué, dans les mêmes rôles, sept de ses pièces pour les caméras de la télévision, dont plusieurs dans le cadre de l'émission Au théâtre ce soir[15].
1963 : L'Apollon de Bellac de Jean Giraudoux, mise en scène René Clermont et Stephan Meldegg, avec la troupe Le Tréteau de Paris, théâtre Hébertot, puis tournée sous les auspices de l'Association française d'action artistique, à Washington, New York, Boston et dans cinquante-deux universités américaines[23] : Mlle Chèvredent
1969 : La Flemme de Ricardo Talesnik, adaptation Claudine Vattier et Simone Faget, mise en scène Jacques Sarthou, théâtre de la Banlieue sud - Anthony[25]