Alexandre ErdanAlexandre Erdan Caricature d’Erdan par Nadar.
Signature au bas d’une lettre adressant à Nadar un exemplaire de sa France mistique pour insertion dans Le Journal pour rire. Alexandre Erdan, né le à Angles-sur-l'Anglin et mort le à Frascati, est un publiciste français. BiographieFils naturel d’un prélat distingué et de Rose Jacob, lingère, Erdan a été envoyé, après ses études au collège de Poitiers, au séminaire Saint-Sulpice à Paris, mais il y est resté peu de temps, ayant perdu la foi. Il a débuté, comme journaliste, à l’Événement d’Auguste Vacquerie et Paul Meurice[1], et en est rapidement devenu le gérant[2]. Républicain et libre-penseur, il a publié, à cette époque, sous le pseudonyme anagramme de son prénom André[1], divers ouvrages, dont l'un, les Petites Lettres d’un républicain rose, a été remarqué[3]. Il s’est ensuite consacré tout entier à la question déjà agitée de l’orthographe comme on parle, ou « fonografie » et développé ses opinions novatrices, en 1854, dans un travail intitulé : Les Révolutionnaires de l’A. B. C., in-8º, rédigé pour un concours au prix Volney[1]. Le , traduit, comme gérant de l’Evénement, devant la Cour d'assises, aux côtés de Charles Hugo, qui y avait attaqué la peine de mort, à l’occasion de l’exécution de Montcharmont, pour attaque contre le respect dû aux lois[4], dans un article paru le [a], il a été acquitté[2]. Néanmoins, compris dans la persécution de l’Événement, il a fait un mois de prison, avant de voir son journal définitivement éliminé par le gouvernement du prince-président, qui préméditait le coup d’État de ce dernier[6]. Sorti le premier de prison, mais n’ayant plus de journal, il lui restait à faire des livres. En 1855, il renoue avec la polémique, en publiant, dans le système « néografique », c’est-à-dire, en retranchant les lètres doubles et encombrantes, sans viser à la fonografie absolue un livre de polémique spéciale, la France mystique ou Tableau des excentricités religieuses de ce temps (1855, 2 vol. in-8; 3 édit., Amsterdam, 1860, 2 vol. in-18), ouvrage condamné, en septembre 1856, à la destruction et qui lui vaut à son auteur à un mois de prison pour insultes à la religion catholique[b]. Les passages incriminés sont pages 39 et 40 de la préface et 12, 229, 232, 233, 282, 312, 313, 329, 344, 316, 393, 394, 413, 667, 668, 725[7]. Pour échapper aux effets de cette condamnation, il s’est réfugié en Suisse, à la Chaux-de-Fond, où il a fondé un journal, le National Suisse (de), dont il a rapidement abandonné la rédaction pour aller s’établir en Italie, pour habiter d’abord Florence, puis Rome. Depuis la capitale italienne, il a adressé des correspondances très remarquables, notamment l’histoire racontée au jour le jour de la campagne de Garibaldi en Sicile et à Naples, à la Presse, » au Siècle, surtout au Temps, où il avait suivi Auguste Nefftzer, lorsque ce dernier avait quitté la Presse, pour aller fonder ce journal[1]. Établi depuis un an, à la villa Falconieri, sur les hauteurs de Frascati, presque aux portes de Rome, sur les conseils de médecins, qui lui conseillaient l’air pur des montagnes, il est mort, presque subitement, d'une attaque, qui était la seconde, après s’être réconcilié avec l’Église[8]. Publications
Notes et référencesNotes
Références
Bibliographie
Liens externes
|
Portal di Ensiklopedia Dunia