Albert (Ferdinandus Albertus) Dillens, né à Anvers le , est le fils du peintre Henri Joseph Dillens (1812-1872), et de Marie Catherine De Rudder (1815-1866). Le second témoin de son acte de naissance est le peintre Eugène de Block. Ses frères sont l'architecte Frédéric Dillens (1846-1891), ainsi que les sculpteurs Gustave (1852) et Julien Dillens (1849-1904). Le poète Theophiel Coopman, par son mariage avec Marie Louise Dillens, est le beau-frère d'Albert Dillens[1].
En 1862, pour la première fois, Albert Dillens expose au Salon de Gand : Une partie de chasse, costumes du XVIIIe siècle[3]. Ensuite, il expose aux salons triennaux belges, de même qu'aux expositions du cercle L'Essor, dont il est proche et dont son frère Julien est le président. À l'issue de la première exposition de L'Essor, Léopold II acquiert une de ses toiles en . En 1905, le souverain demande à Albert Dillens de réaliser son portrait officiel et celui de la reine Marie-Henriette[4].
Fréquentant régulièrement les membres de L'Essor, un accident advenu le témoigne des liens étroits entre les adhérents à ce cercle artistique. Les jeunes membres de l'Essor, ayant décidé de se rendre à Anvers afin de visiter les installations maritimes, puis à Flessingue, quittent Bruxelles de bon matin, à bord d'un bateau à vapeur. Soudain, sur le Rupel, empêché de virer correctement, en raison de la force du courant, le steamer heurte la troisième arche du pont de Boom. Léon Frédéric tombe à l'eau, tandis que ses compagnons Henri Evrard et Julien Dillens parviennent à se hisser dans les ferrailles du pont. Albert Dillens reste suspendu par les mains à l'une de ces ferrailles. Son frère Julien vient au secours d'Albert et parvient lui faire reprendre pied. Le voyage se poursuit vers Anvers, tous les passagers étant saufs[5]. L'année suivante, Albert Dillens expose Le Sauvetage au Salon de Gand[6].
Albert Dillens meurt, après une longue maladie, à l'âge de 70 ans, à Ixelles, le . Ses funérailles ont lieu dans l'intimité[9].
Œuvre
Caractéristiques
Son champ pictural couvre essentiellement les scènes de genre et les portraits. Il reproduit son tableau Les Amoureux, en réalisant une eau-forte en 1877. En 1879, il illustre de deux eaux-fortes Gedichten en gezangen, le recueil de poésie de son beau-frère Theophiel Coopman. À partir de 1880, selon les catalogues, il réalise également des aquarelles comme une Porte d'Ostende Bruges, La Source ou Les Invertis[10]. Albert Dillens lithographie également des portraits photographiques de personnalités de son époque[11].
Expositions
Belgique
Expositions triennales
Salon de Gand (XXVe) de 1862 : Une partie de chasse, costumes du XVIIIe siècle[3].
Musée d'Art et d'Histoire de Genève : Scène d'intérieur (1873), eau-forte sur papier, imprimée par François Nys, inventaire no E 2014-0456-008, format 31,7 × 44,7 cm[35].