Affaire des mariages chinois à ToursL'affaire des mariages chinois à Tours est une affaire politico-financière. Elle s'est soldée le par la condamnation de la principale prévenue, Lise Han, à une peine d'un an de prison ferme, additionnée de dédommagements financiers et d'interdiction de fonction administrative et de gestion, à titre d'escroquerie et détournement de fonds publics[1]. Au premier jour du procès de première instance, l'ancien maire de Tours Jean Germain, qui était mis en examen et devait être jugé, s’est suicidé. FaitsL'affaire trouve ses origines en 2007 : Jean Germain, maire PS de Tours, met en place avec Lise Han, sa maîtresse, gérante d'une société locale d'importation de produits chinois (et elle-même originaire de Taïwan), un projet touristique : il s'agit de proposer à des couples chinois un « mariage romantique à la Française » en Touraine, incluant une cérémonie symbolique, sans portée légale, à la mairie de Tours et des visites des châteaux de la Loire. Des centaines de couples chinois s'offrent ce service entre 2008 et 2011. Lise Han a été embauchée par la mairie de Tours pour gérer cette organisation. Elle est également gérante de la société Lotus Bleu, qui organise les pseudo-mariages, en contrat (sans appel d'offres) avec la mairie. Cette double casquette constitue une situation illégale[2]. Suicide de Jean GermainLe procès ouvre le , mais Jean Germain est introuvable. Il se suicide dans la matinée[3],[4]. Il laisse des lettres d'adieux expliquant qu'il n'a pas supporté l'accusation qui pesait sur lui. Le procès est ajourné. VerdictsLise Han écope de deux ans et demi de prison dont un an ferme, une peine supérieure à la réquisition du procureur[2]. Son mari est condamné à 5 000 euros d'amende, et deux autres prévenus à des peines avec sursis. En appel, le , Lise Han est condamnée à quatre ans de prison dont un avec sursis. Le pourvoi en cassation de l'intéressée n'étant pas suspensif, celle-ci est arrêtée à Vence après une cavale de plusieurs mois et écrouée à la prison de Nice le [5],[6]. Notes et références
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