L'affaire Testut, instruite par les juges Benoît Persyn et Philippe Vandingenen, porte sur des prélèvements abusifs réalisés par les sociétés de Bernard Tapie, alors député des Bouches-du-Rhône, sur l'entreprise de pesage Testut.
un emprunt obligataire de 100 millions de francs réalisé par l'entreprise Testut, dont Bernard Tapie est le PDG jusqu'en avril 1992. Il est émis par le Crédit lyonnais, le Crédit agricole et les AGF. Environ un tiers sert à racheter à la Financière et Immobilière Bernard Tapie (FIBT), un holding contrôlé en direct par Bernard Tapie, l'entreprise Trayvou, spécialisée dans le pesage de matériels lourds. Pourtant, Trayvou continuant de cumuler les pertes, le conseil d'administration de Testut, réuni le , décide de céder Trayvou pour 1 franc symbolique à la société en nom collectif (SNC) Groupe Bernard Tapie, autre holding directement contrôlé par Bernard Tapie et sa femme. L'entreprise Testut abandonne ainsi une créance de 41 millions de francs qu'elle détenait en compte courant chez Trayvou, qui profite à la société de Bernard Tapie[3].
Les deux juges d'instruction de Béthune, Benoît Persyn et Philippe Vandingenen, s'interrogent également sur l'attitude des commissaires aux comptes et des dirigeants de la Société de banque occidentale (SDBO), et demandent donc leur perquisition. Ils s'interrogent sur le fait que les premiers ont fermé les yeux sur certaines opérations de Testut, et parce que les seconds ont soutenu, au-delà du raisonnable, l'activité de cette entreprise[2].
Après de longues procédures, la Cour de cassation confirme en 2004 la solidarité entre auteurs et complices des délits dans cette affaire en vue de payer les dommages-intérêts[7].
↑« Deux semaines après la levée de son immunité parlementaire Bernard Tapie est mis en examen pour abus de biens sociaux dans l'affaire Testut », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )