Affaire Jean-Paul Leconte
L'affaire Jean-Paul Leconte est une affaire criminelle française dans laquelle Jean-Paul Leconte a été condamné à trois reprises pour les meurtres de Patricia Leclercq et de Christelle Dubuisson dans le département de la Somme[1]. BiographieJeunesseJean-Paul Leconte est né le , il vit une enfance difficile, souffrant de l'abandon de ses parents Isabelle et Jean-Noël Pockowka, c'est sa grand-mère Catherine Schuff (86 ans en 2002) qui l'éduque[2]. Il est diagnostiqué alcoolique, manipulateur et grand pervers par analyse psychiatrique[3]. Condamnations antérieuresEn , âgé de 22 ans, Jean-Paul Leconte est condamné pour attentat à la pudeur. En , Leconte est arrêté pour une série de viols, sur une fillette de 8 ans, ainsi que sur jeunes femmes sous la menace d’un tournevis. Placé en détention préventive, il nie tous les faits qui lui sont reprochés. En , Jean-Paul Leconte est jugé devant la cour d'assises pour les trois viols pour lesquels il est poursuivi. Il écope finalement d'une peine de 17 ans de réclusion criminelle. Tout au long de sa condamnation, Leconte reste en contact avec sa grand-mère qui, malgré ses actes, lui pardonne à chaque fois. Il fait plusieurs demandes de remise en liberté, entre et , qui sont refusées. Faits et enquêteEn , Jean-Paul Leconte est libéré de prison, après 13 ans de détention. Il retourne vivre chez sa grand-mère. Le , au soir, Patricia Leclecq, 19 ans, disparaît, alors qu'elle se rend chez elle à vélo. Leconte l'aborde puis la viole, avant de la tuer. Son corps est retrouvé le , dissimulé dans un champ à l'écart de la route à Ville-sur-Ancre. Le cadavre montre qu'elle a le pantalon tiré sur le bas des jambes mais l'autopsie n'avait pas pu déterminer si la jeune fille avait été violée[4],[5],[6]. Le à Villers-Bretonneux, Jean-Paul Leconte tue Christelle Dubuisson, une jeune fille de 18 ans. Son corps a été découvert, à Villers-Bretonneux, sous un fourgon volé par Leconte. À la suite de la découverte des corps de Patricia Leclerc et de Christelle Dubuisson, à six semaines d'intervalle, une enquête est ouverte. Ces deux affaires se succédant dans un périmètre restreint du même département de la Somme vient attirer l'attention des gendarmes. Premièrement une enquête est ouverte, sur le corps de Patricia Leclercq, des traces de sperme seront retrouvés mais le fichier des empreintes génétiques peu efficace, n'a pas pu faire correspondre l'ADN avec les traces de sperme retrouvées[7]. C'est à Méaulte qu'un gendarme de passage aperçoit un certain Jean-Paul Leconte, un homme de 36 ans, qui vient de purger à la suite d'une remise de peine 13 ans de prison pour viols. À la suite d'un prélèvement ADN, le il est interpellé et placé en garde à vue par les gendarmes[8]. Les indices permettent d'inculper Jean-Paul Leconte pour le viol et le meurtre de ces deux jeunes femmes. Procès et condamnationsProcès du meurtre de PatriciaLe , Jean-Paul Leconte est jugé devant la Cour d'assise de la Somme, pour le meurtre de Patricia Leclercq. Lors du procès, Leconte nie avoir tué. Il est condamné le , à la réclusion criminelle à perpétuité avec une peine de sûreté de 22 ans, pour meurtre et tentative de viol. Procès en appelEn , durant le procès en appel à Beauvais, Leconte avoue une partie des faits concernant Patricia Leclercq, mais continue de nier les faits concernant Christelle Dubuisson. Il écope à nouveau de la réclusion criminelle à perpétuité, mais sans peine de sûreté. Procès du meurtre de Christelle DubuissonLe procès pour le meurtre de Christelle Dubuisson se déroule du au . Leconte est de nouveau condamné à perpétuité, toujours sans peine de sûreté. Il fait de nouveau appel, mais se désiste par la suite. Pourtant libérable depuis , Jean-Paul Leconte est toujours incarcéré. Il a passé en tout plus de 30 ans en prison, soit plus de la moitié de sa vie. Loi sur la récidiveEn , une loi sur la récidive est instaurée, afin de lutter contre ce risque[réf. nécessaire]. Le cas de Jean-Paul Leconte a également fait l'objet d'une loi pour l'ouverture du fichier contre les délinquants sexuels[réf. nécessaire]. Autres suspicionsIl a été suspect principal dans une affaire tierce, l'Affaire Kulik. Élodie Kulik, une banquière de 24 ans, a été assassinée dans la nuit du 11 janvier 2002 près de Péronne. Jean-Paul Leconte a été le suspect principal compte tenu de la proximité des dates de ses méfaits et de l'affaire Kulik. Cependant selon le procureur, Jean-Paul Leconte était alors en prison et fut innocenté. Notes et références
Documentaires télévisés
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