Adrien ArcelinAdrien Arcelin
Adrien Arcelin est un archiviste, géologue et préhistorien français, né le à Fuissé (Saône-et-Loire) et mort le à La Roche-Vineuse (Saône-et-Loire). Alors que la science préhistorique est tout juste naissante, il découvre et fouille avec Henry Testot-Ferry le gisement préhistorique de Solutré, à Solutré-Pouilly, qui donnera son nom au Solutréen. FormationBachelier ès lettres et ès sciences du lycée de Mâcon, Adrien Arcelin intègre en 1860 l'École impériale des chartes, dont il sort premier en 1864, avec une thèse sur Les institutions militaires de Charlemagne[1]. CarrièreAdrien Arcelin est alors nommé archiviste départemental de la Haute-Marne, à Chaumont. Il y étudie la collection de bulles pontificales et écrit Morimond ou les milices chevaleresques d'Espagne et du Portugal, dès l'année 1864[2]. Rentré en France après des missions effectuées au Proche-Orient pour le compte du ministère de l'Instruction publique, il réalise des cartes géologiques détaillées de la France au profit du ministère des Travaux publics. PréhistoireAdrien Arcelin revient dans le Mâconnais où sa rencontre avec Henry Testot-Ferry avait infléchi ses activités vers la préhistoire. C'est donc avec son ami – qui a découvert une série de « foyers-sépultures » au Clos du Charnier, à Solutré-Pouilly (Saône-et-Loire)[3] – qu'il fouillera le gisement préhistorique de Solutré, dès 1866. Ils publient ensemble en 1868 L'âge du renne en Mâconnais : mémoire sur la station du Clos du Charnier à Solutré. Après la mort prématurée d'Henry Testot-Ferry en 1869, Adrien Arcelin poursuivit les travaux sur le site, aidé de l'abbé Antoine Ducrost. En 1876, il est nommé conservateur des collections d'archéologie et d'histoire du Musée de la ville de Mâcon. Savant catholique défendant la notion de sépulture préhistorique, Adrien Arcelin s'opposa notamment au libre penseur Gabriel de Mortillet[4]. Adrien Arcelin est mort le , laissant à son fils ainé, le docteur Fabien Arcelin, qu'il avait associé à ses travaux, le soin de poursuivre sa tâche à Solutré. Organismes et associationsAdrien Arcelin fut notamment :
Collection d'Adrien Arcelin
HommagesPublicationsLe roman d'Adrien Arcelin (publié sous le pseudonyme anagramme "Adrien Cranile"), Solutré ou les chasseurs de rennes de la France centrale, Paris, 1872[8], est le premier « roman préhistorique » jamais publié, précédant La Guerre du feu, de J.-H. Rosny aîné (1909). C'est ce récit qui lance la légende des chevaux précipités du haut de la Roche de Solutré sous la poursuite des chasseurs. Cette théorie est contredite par l'analyse de l'emplacement des gisements d'ossements par rapport au sommet de la Roche[9].
Notes et références
Bibliographie
Liens externes
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