Adolphe StoeberAdolphe Stoeber
Adolphe Stoeber – ou Adolf Stöber – (1810-1892) est un pasteur et poète alsacien écrivant de préférence en allemand ou en alsacien. BiographieAdolphe Stoeber est né le à Strasbourg dans le foyer du poète Ehrenfried Stoeber et de son épouse Dorothée née Kuss. Il est le frère cadet d'Auguste Stoeber, également poète, né exactement deux ans plus tôt. Dans le sillage de ce dernier, il suit les mêmes études classiques au gymnase protestant, et les cours particuliers de littérature allemande prodigués par leur père[1], puis poursuit lui aussi des études de lettres et de théologie à la faculté de théologie protestante de Strasbourg. Il les conclut en 1834 avec une thèse intitulée Idées sur les rapports de Dieu à la nature et spécialement sur la révélation de Dieu dans la nature[2]. Son père ayant quelques soucis financiers, il devient précepteur auprès des enfants du préfet Louis Sers à Metz afin de subvenir à ses besoins. En 1836, il devient professeur à Oberbronn, où réside sa mère, puis, en 1837, il succède à son frère aîné comme vicaire de la paroisse luthérienne d'Oberbronn[1]. De 1837 à Pâques 1839, il occupa les fonctions de pasteur suppléant à Mietesheim[3]. En , il fut appelé à Mulhouse pour y enseigner la religion au lycée et dans les écoles primaires. Il avait en même temps charge d'âmes à Wesserling où il se rendait par le chemin de fer qui avait été mis en service quelques semaines auparavant. Sa mère et sa sœur le rejoignirent bientôt. Pendant cinquante ans, de 1840 à 1890, il fut pasteur à Mulhouse, membre fidèle du conseil presbytéral, président du consistoire pendant trente ans, et président de la Bibelgesellschaft (« Société biblique »)[3],[2]. En 1865, il contribue à l’élaboration du recueil de cantiques Mülhauser Gesangbuch. Le , c'est lui qui prononça le sermon lors de la dédicace du nouveau temple Saint-Étienne[3]. Il meurt le à Mulhouse, après une courte retraite[2]. Famille![]() Le , il épousa une Mulhousienne, Emma Rappolt. Ils devaient connaître 34 années de vie conjugale heureuse, ponctuée par la naissance de trois enfants : deux filles, Irène et Marie, et un fils, Paul, qui devait devenir avocat à Mulhouse et mourut le , ayant eu lui-même trois fils, dont Éric, ultérieurement avocat près la cour d'appel de Colmar et biographe de son arrière-grand-père Ehrenfried Stoeber[3],[4]. Attitude par rapport à l'annexionDès le traité de Francfort, Adolphe Stoeber s'affiche germanophile, au contraire de son père et de son frère aîné. Il considère, dans son court ouvrage paru en 1872, Simples questions d'un ami du peuple alsacien, que le nouvel état des choses sera « profitable au développement spirituel de notre peuple alsacien, dont les enfants jouissent maintenant d'une instruction solide dans la langue même qu'ils comprennent tous[5] ». HommagesÀ Strasbourg, une fontaine monumentale ornée de médaillons a été érigée à la mémoire de la famille Stoeber, sur la place du Vieux-Marché-aux-Vins aussi appelée s'Stoewerplätzel'. ŒuvresPoète, Adolphe Stoeber apporte tout son soutien à l’œuvre de son frère aîné, Auguste, infatigable chercheur qui collecte sans relâche les traditions populaires alsaciennes. Ils co-signent ainsi en 1836 un recueil de poésies, les Alsabilder (« Images d'Alsace ») qui contiennent une série de poèmes et de légendes mises en vers. (25 poèmes sont d'Auguste Stoeber et 8 d'Adolphe.) Cette publication place les deux frères dans le mouvement romantique dit « souabe » dont le chef de file est alors le poète allemand Ludwig Uhland[1]. Ils avaient auparavant, avec quelques amis, collaboré à un petit ouvrage paru en 1825, Alsässisches Vergissmeinnicht, où, encore très jeunes, ils avaient eu la surprise de voir leur production appréciée[1]. Par la suite, Adolphe Stoeber publie en son nom propre plusieurs recueils de poèmes en allemand ou en dialecte alsacien, dont :
Notes et références
Voir aussiBibliographie
Articles connexesLiens externes
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